Avant hier c’était la saint Martin fête traditionnellement occultée par les commémorations de la tristement célèbre tuerie généralisée dont on nous assurait pourtant qu’elle serait la dernière …Hélas. Juste après Halloween ça aurait pu être la fête de l’araignée ( à cause de la mygale des anciens combattants… arf arf …bon je le concède elle est un peu limite mais l’humour paraît il nous sert de politesse face au désespoir. et puis il y a peut être un coup marketing à faire là…) L’espoir il nous en faudra pour nous traîner jusqu’à Noël, car avec la St Martin nous voici de plain pied et des deux mains entrés dans le premier temps de Noël qui ira jusqu’à l’Avent puis jusqu’à la naissance de l’Enfant et enfin jusqu’aux rois …Cette année me verra absent des festivités auxquelles je participais depuis de nombreuses années. Je ne sortirai que deux petits samedis et dimanches de décembre sur les dates desquels je reviendrai ultérieurement. En attendant je suis et serai en mes foyers, maison et atelier où chaque jour de ce temps de Noël je me fais une joie d’accueillir qui voudra bien venir me rendre visite et c’ est finalement assez classe et reposant de dédicacer en schloppe. Et puis mon bilan carbone va sacrément s’améliorer et le vôtre ne risque guère de grimper bien haut en venant à Still. Un peu de pub ( pardon, d’auto promotion) …en passant ça ne fait pas de mal. non?
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Le volcan, suite ( et fin).
Suite à mon billet d’hier, Un excellent confrère et néanmoins ami dont les remarques sont toujours d’une lumineuse pertinence m’a adressé l’envoi suivant dont l’intérêt pour l’enrichissement de chacun m’oblige à le partager avec joie :”Danser sur un volcan. Cette locution a pour origine un mot de Narcisse-Achille de Salvandy, prononcé lors d’une fête donnée au Palais-Royal par le duc d’Orléans en l’honneur du roi et de la reine de Naples, en 1830, quelques semaines avant que n’éclate la Révolution de Juillet. Salvandy a lui-même raconté cet épisode en ces termes : « Je venais de m’entretenir avec un des membres du cabinet des dangers de la lutte engagée par l’autorité royale. « Nous ne reculerons pas d’une semelle, » m’avait-il dit […]. « Eh bien ! lui répondis-je, le roi et vous reculerez d’une frontière. » […] Ce fut peu après que, passant près de Mgr le duc d’Orléans qui recevait de nombreux compliments sur les magnificences de sa fête, je lui adressai ce mot que les feuilles répétèrent le lendemain. — « C’est une fête toute napolitaine, monseigneur ; nous dansons sur un volcan. »”Encore une journée où l’on aura appris quelque chose…n’est elle pas belle la vie?
No futur?
Le poète a toujours raison, et celui là plus que d’autres qui parle de la chance dans ces très beaux vers libres…”impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque, A te regarder ils s’habitueront ” c’est René Char dans Les Matinaux , Le genre de truc qu’on écrit dans les cahiers ou sur les murs d’atelier quand on est jeune et frappé par tant de beauté … On ne sait pas vraiment si on a tout compris mais on se dit que ce truc là il faut se le garder sous le coude, en réserve pour les jours maigres dévorés par le doute, genre poire pour la soif de moral à rendre la dérive insubmersible. face aux coups durs… et puis on se rend compte qu’avec l’âge ça a gardé toute sa flamboyance, toute sa lumière aveuglante de lucidité, toute sa vérité… Comme cet usage sublime du futur antérieur dans la question essentielle qu’il pose : ” qu’aurons nous vécu?” et puis ton enfant devenu adulte te prend dans ses bras et t’avoue “qu’est ce qu’on aura rigolé avec toi, papa” et là tu sais que tu peux danser au-dessus de tous les volcans ! car vous n’aurez rien compris au dessin ni au futur antérieur tant que vous n’aurez pas compris que dessiner c’est danser au-dessus du volcan…
Vendre son âme
Cinquante jours avant la naissance de l’Enfant c’est déjà Noël pour les quatre cent mille sans papiers du pays des droits de l’homme auxquels les sénateurs proposent de suprimer l’aide médicale d’Etat…Vendre son âme pour une suppresion de l’AME… Un tout petit milliard que ça coûte, 0,5% du budget de la sécurité sociale, pratiquement un dixième du dépassement du réacteur de Flamanville qui ne marche toujours pas…
Alors que le profit ( j’ai bien écrit profit pas bénéfice) amassé pendant le covid par les je ne sais plus combien de fortunes françaises, les cinq cent premières ou les mille peu importe équivaudrait à 28 années de déficit de la même sécurité sociale…Ca se soigne où un sénateur quand ça tombe malade de s’être baffré à la cantine cinq étoiles du palais du Luxembourg? Certainement dans les meilleurs endroits que sa complémentaire sa mutuelle ou je ne sais quoi d’autre lui permet de s’offrir ..et faudrait voir à ce qu’il n’y croise pas un de ces “salauds de pauvres ” comme il disait je ne sais plus quel acteur dans un vieux film de Claude Autant Lara. La fille aînée de l’Eglise doit pas en mener large de là où elle observe tout ça …On est en train de perdre jusqu’à notre capacité à s’indigner correctement de la merde qu’on nous fait ingurgiter tous les jours… Bon ce n’est pas encore joué puisque ça doit passer quand même par l’Assemblée Nationale où on peut espérer un miracle de Noël du genre une motion de censure qui passe … ça donnerait un peu de sens à Noël… Et puis il y aussi que ce n’est pas facile d’essayer de dessiner des blagues quand on a juste envie de gerber…et encore j’ai une chance inouïe, ma catharsis ne me coûte pas plus qu’ un crayon et du papier… D’ailleurs pour Noël j’espère des crayons…
Humeur…
Marchands de larmes
Pour sûr, en terme de chiffre d’affaires l’industrie du crayon doit peser sacrément moins lourd que celle des marchands d’armes et de larmes…On peut néanmoins difficilement s’empêcher de penser que si tous ces marchands, là,avaient eu plus de crayons dans les mains étant petits , avec du papier aussi bien sûr, peut être qu’ils auraient eu envie de faire autre chose dans la vie que de vendre du malheur…Là n’est pas la question me direz-vous, mais alors où est elle ? peut être que le vrai problème c’est qu’il y aura toujours un sale môme pour avoir envie de piquer le crayon du voisin …Même si on distribue des crayons à tout le monde.Pour rester dans le vif du sujet, je viens de lire que le nouveau T15 russe ; un monstre dont je ne me rappelle même plus les caractéristiques va être produit à 600 exemplaires…ça en fait des crayons ! ça en fait même un sacré paquet ! (Karandacho c’est le crayon en langue russe c’est de là que vient la marque suisse de crayons de couleurs, car c’était le nom d’ artiste du grand dessinateur de la belle époque, d’origine russe mais dont le grand père français grognard dans la grande armée ( celle de Napo) avait été fait prisonnier et refait sa vie en Russie du Tsar. Caran d’Ache en pleine guerre des empereurs était tellement célèbre qu’il pouvait indifféremment, paraît-il manger à la table de chacun des belligérants… La vraie vie de dessinateur ! C’est de lui le fameux dessin sur l’affaire Dreyfus où l’on voit deux images d’une famille attablée tranquillement avec la légende qui indique qu’ils n’en parlent pas et sur l’image suivante ils se tabassent et là la légende précise qu’ils en ont parlé …Tout ça pour dire qu’on a plutôt intérêt à choisir les sujets de discussion avec discernement dans les familles parce qu’ en ce moment c’est pas les sujets fâcheux qui manquent . Vous avez bien lu “fâcheux” , ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas dit.
Mais…
C’est reparti pour un tour avec un humoriste dont le boulot est de vous faire rire au détriment de l’actualité, ses hauts, ses bas, ses horreurs et ses aberrations… Les fous du roi un par un vont quitter le paysage, victime de la bienséance… Et de se retaper la sempiternelle ritournelle en vogue à chaque fois… comme quoi on peut rire de tout “Mais” … qu’est ce qu’elle peut nous emmerder cette conjonction de coordination qui est utilisée pour marquer une opposition… je la préfère en adverbe … Mais oui! mais enfin! Mais à quoi bon?…
Un bonbon pour 2027
En ces jours de célébration des morts peut être reste-t- il quelques friandises qu’on pourrait apporter à Marianne histoire qu’elle en avale une de travers et qu’on se projette vers le passage en sixième. Fini les gros inutiles et les idiots utiles qui se déchireraient pendant cinq ans à jouer sur la grand scène de la vie les femmes et les hommes providentiels faisant don de leur personne. Sans compter les économies. Si vous avez du temps à perdre allez donc fureter ça et là sur vos toiles histoire d’apprendre un peu combien ça coûte tout ce cirque Élyséen…histoire aussi d’avoir envie de pleurer…
Il n’empêche, faut reconnaître, une République ça a la peau sacrément dure, ça tire pas le rideau facilement. Ça démissionne pas de la vie aux premiers coups fourrés, aux mauvais coups du sort. Ça encaisse les défaites coloniales, les mouvements sociaux en cascade, les cohabitations pourries. Rien n’y fait. Bon il y aurait bien tout compte fait comme une méchante usure, genre vieille peau qui a fait son temps et qui commence à sérieusement se flétrir sous les coups répétés de 49.3. Quinze au crédit de madame la Première Ministre …Faut dire qu’on est loin du palmarés de Rocard… vingt huit au compteur le père Michel ! Peut être bien que ça figure dans le livre des records, le fameux là qui porte le nom d’une bière irlandaise. Tout ça pour dire que le projet de loi sur la fin de vie qui arrive bientôt sur les bancs pourrait donner quelques idées pour sauver ce qui reste de pouvoir en cette assemblée qui est de plus en plus l’ombre d’elle-même. Tout ça parce qu’elle est relative …Je rêve qu’un homme ou une femme vraiment providentiels en finisse avec tout ce barnum péteur de cacahuètes et redonne le pouvoir à une assemblée qui se sente un peu utile. Quelqu’un quelque part pourrait-il, s’il vous plaît donner un bonbon fatal à cette vieille qu’on en finisse avec cet acharnement thérapeutique?
Bidouille, trouille et citrouille
Voici venu le dernier jour d’octobre. Le chien, le chat et la souris se planquent depuis ce matin car ce soir les arrière petits fils des gaulois et les autres vont sortir en horde, déguisés (et non pas costumés par respect pour mes amis reconstituteurs qui oeuvrent dans l’authenticité historique) en tout et n’importe quoi. C’est la fête, la célébration, la providence des marchands de perruques, colifichets, masques et autres saloperies fabriquées bien loin de la moderne Gaule. Les marchands de bonbons et autres saletés acidulées produites à marche forcée par le lobby du sucre ne sont pas en reste et se refont une santé depuis qu’on leur a interdit la débauche de pétards pour les raisons que vous savez. C’est aussi la fête des dentistes qui voient avec compassion passer tous ces futurs clients avec la bénédiction de la sécurité sociale dont madame la Première Ministre vient de faire passer le budget déguisée en citrouille 49/3.Bon on se félicitera quand même que l’on ait trouvé un rythme de croisière dans cette aberration carnavalesque qui, il y a quelques années encore, atteignait des sommets dans l’indécence et la connerie propre à vomir sa soupe au potimarron. Une pensée pour l’âme des druides qui nous survolera cette nuit et qui je l’espère balancera la pétoche à quelques-uns qui le méritent bien. Pas besoin de vous inonder de discours sur une mise au point de cette fête païenne victime du marketing chrétien libéral, depuis le temps vous avez tous lu pléthore d’articles sur la Samain. Pour le reste c’est le moment d’aller honorer nos anciens qui de toutes façons nous ont quitté trop tôt car il importe d’aller fleurir dignement leurs sépultures, en plein jour car il est essentiel d’être vu au cimetière et puis ça rend humble de visiter et fleurir l’appartement témoin… Il y aussi que c’est tout aussi réjouissant en ce jour de faire vivre les fleuristes qui sont quand même une profession autrement plus honorable que celle de marchands de bonbons.
Montrer la lune et regarder le doigt
Lundi matin, le monarque, sa femme et les petits princes sont allés chez l’autre monarque pour lui serrer la pince, comme il était parti ( depuis 1547) les petits princes ont dit que puisque c’était comme ça ils célébreraient sans lui. On a donc célébré à Villers-Cotterêts, chez feu François Premier, monarque éclatant de l’identité française, l’inauguration de la cité internationale de la langue française, à l’endroit même ou en 1539 une ordonnance royale a imposé l’usage du français comme langue officielle du royaume, et tant pis pour les gueux qui dans tout le pays parlaient une autre langue ils n’ont qu’à attendre Jules Ferry qui les enverra tous acquérir une éducation gratuite, laïque et obligatoire.
Le gourou en chef de la start up Nation était donc là pour marquer l’évènement, pas fâché qu’on parle au moins pendant quelques heures d’autre chose que les multiples horreurs des différentes guerres et des problèmes que posent le Rassemblement National et les dernières sorties de Jean-Luc Mélenchon. Dans le magnifique cadre de ce monument historique restauré pour la modique somme de deux cent patates lourdes dont les thuriféraires de la parole présidentielle n’ont pas manqué de rappeler les mots du patron à savoir que ce serait le premier projet au monde dédié à la langue française faisant fi des milliers de pékins qui dans les pires trous du cul de la planète font vivre l’alliance française. On appréciera au passage. Cette lune , car c’est bien un truc astronomique que le Président de la république a montré du doigt à maintes reprises, et on est prié de regarder l’index du patron quand il montre quelque chose, cette lune donc aura au moins eu le mérite de donner l’occasion à un président, au détour d’un discours aux accents carrément comédien, de régler son compte à ce caca nerveux de bobos qui s’emmerdent ferme et cherchent un combat d’avant garde aux accents ridicules qu’est l’écriture inclusive. Le président a donc clairement énoncé que la langue française devait être protégé des dérives de l’écriture inclusive, la force de la syntaxe étant de ne pas céder aux airs du temps.
Et si l’on m’avait dit que je féliciterais la bande de vieux réacs siégeant à l’académie Française et au Sénat qui vont définitivement lui régler son compte prochainement de manière officielle et politique et bien je me serais excusé d’avoir été de bien mauvaise foi de par le passé.
Deux cent millions pour nous protéger des égarements de loulous farceurs que personne n’osait contrarier quand ils voulaient nous faire dire “quel temps fait elle ?” de peur de se sentir idiot et pas dans le coup, ça fait quand même cher la lune. Ça méritait bien un doigt…