Le retour du blog…..
Archives de catégorie : Humeur
Humeur du jour
VENEZ VOUS FAIRE METTRE COMME VOUS ÊTES
C’était la rentrée , les rois du monde en ont profité pour nous inonder de publicités plus crétines les unes que les autres. Dans cette compétition de niveau au moins aussi relevé que le caniveau, la filiale française de la multinationale de la malbouffe remporte haut la main la palme du cynisme et de la bêtise réunis. On a pu lire en pleines pages de la presse quotidienne régionale le slogan (1) qui fait depuis quelques années l’essentiel de l’axe de communication de la maison , à savoir une invitation à venir tel que l’on est (comme si nous étions une nation de schizophrènes à ne jamais être ceux que l’on est) tout simplement mal manger . Mais cette fois ci, pas d’illustrations drôles déclinées avec l’accord de franchises hollywoodiennes. Non. Juste l’accroche dans une typographie imitant l’écriture manuscrite avec au moins une faute d’orthographe par mot. Que Mc donald’s se moque de notre santé on le savait depuis des lustres mais une campagne publicitaire aussi stupide non seulement ridiculise l’orthographe mais moque jusqu’à la caricature la faillite dans la maîtrise d’un acquis fondamental. Le triste aveu qu’échec scolaire rime bien avec alimentation déplorable.
Le désert des pingouins
Le vingt trois avril près d’un quart des électeurs français fêtaient la victoire d’un premier de la classe opportuniste quand un petit cinquième d’entre eux avalaient les larmes amères de la défaite annoncée de leur champion, plus victime de la gestion calamiteuse des affaires le concernant que d’un programme mal ficelé validé par la majorité de son parti. Coup de théâtre ? Mauvaise comédie voulez-vous dire ! Scénario ridicule, mise en scène éculée, acteurs médiocres, couverture médiatique hystérique. Public ringard. Remboursez ! Sans la fatalité liée au calendrier électoral nous aurions dû fêter comme chaque année la naissance de deux des plus grands génies de l’histoire : Cervantes et Shakespeare. Auteurs de chefs-d’oeuvre de l’utopie mais aussi du drame sombre et glauque de la vie dans tous ses états. Des héros tous plus fous et meurtriers les uns que les autres. Encore plus démesuré que les Atrides . Bien plus moderne en tous cas. Je dois à un oncle avisé qui m’avait offert enfant une version romancée des pièces de Shakespeare la première pétoche de ma vie littéraire à la lecture de Macbeth. A quoi ça tient la vie d’un lecteur…
Les voeux bien sûr
ET SI ?
C’est la rentrée !
Allez, c’est reparti pour un tour… Après une grande parenthèse, la publication de dessins et éventuellement de textes reprend mais on ne vous préviendra que pour signaler les événements tels les expositions ou les dédicaces. La gestion au quotidien est trop chronophage et envahissante. De plus, un grand nombre de correspondants ont leur messagerie qui sature sous les propositions. Aussi semble-t-il préférable de juste se fier à la curiosité d’aller, quand le correspondant le souhaite, visiter le blog qu’il désire. Les dessins restent libre de téléchargement et de reproduction, horsmis une utilisation commerciale, tout en espérant que l’utilisateur ait la correction de me créditer et de m’informer.
Merci de votre compréhension et de votre fidélité.
Ambiance
Le réveil de la farce
interludes qui remplissaient une pièce de théâtre comme une “farce” pouvait le faire pour une viande ou une volaille. Le mot d’une richesse évocatrice certaine s’imposa avec le succès que l’on sait même si, sans être tombé en complète désuétude, il sonne un brin surrané.
C’est pourtant le terme approprié pour qualifier ces deux intermèdes de petit guignol qui en plein temps de l’avent sont venus rythmer le drame politique qui se jouait en direct sur la scène de ce pays à la laicité si lamentablement revendiquée en plein temps de Noël. Les deux farces de la COP21 et des élections régionales n’auront pas démérité dans le registre comique troupier au pathos ficelé gros comme une corde de pendu. Le réveil de la farce des régionales aura au moins eu le mérite d’attirer plus de spectateurs en deux dimanches dans les urnes que le septième opus tant attendu de la fameuse saga passée sous pavillon de la souris aux grandes oreilles. Mais fi de spectacle. Les représentations sont terminées. Nous voici en janvier, ses frimas enfin au rendez-vous, ses chiens qui aboient mollement au loin, ses chats qui ronronnent et ses souris qui dans les caves de certaines mairies du Nord ont bien de quoi chicoter joyeusement en se gavant de bulletins socialistes lâchement abandonnés entre deux tours.
La trêve est finie. Calez bien vos imaginations au risque d’en rendre indigestes les quelques miettes abandonnées des récentes galettes. Rentrez chez vous ! Gardez vos voeux et vos résolutions minables de militants désabusés, de laïcards post depressifs. Deux mille seize n’aura pas lieu. Seul deux mille dix sept compte !
Deux mille dix sept et son calendrier. Son évènement majeur. Cette aberration constitutionnelle, cette gangrène de la vie politique de la nation, ce furoncle sur le cul de la république qui, tous les cinq ans, voit se jouer un drame qui nous ramène aux temps salement réactionnaires de la féodalité. J’ai fait un rêve comme disait l’autre. Un rêve particulièrement éprouvant. C’était le lendemain de ce drame terrible de novembre. J’ai révé qu’un chef d’état faisait admettre à un congrès réuni la necessité de privilégier le temps long de la réflexion et de l’intelligence au temps court de l’émotion sans pour autant négliger ce dernier. J’ai rêvé d’un chef revendiquant justement l’intelligence comme seule bataille à mener.
Soudain il devenait possible de faire du pédagogique à l’échelle d’une nation et de repousser cette élection mal bricolée en surmontant les incompréhensions et en anesthésiant les fausses peurs et les délires de tous bords, surtout les extrêmes et de toutes couleurs. Puis l’euphorie du rêve a tourné au cauchemar quand une bande de farceurs tous labellisés énarques ont compris qu’ils pouvaient perdre cette élection mais gagner la prochaine, la grande, l’indispensable, celle qui verrait leur chef en bonne position de garder son fauteuil d’homme providentiel. Le plus éprouvant était, au réveil, de réaliser que cette farce était bien réelle.