Et ici, juste deux…..
Et puis un petit lien intéressant : http://www.legorafi.fr/2015/01/14/la-france-decouvre-lexistence-des-journaux-en-papier-et-des-kiosquiers/
Ci-devant maire de Colmar.
Cher Gilbert “Charlie”
J’espère que tu ne te formaliseras pas outre mesure de ce tutoiement un peu cavalier. J’ai lu le témoignage émouvant de ta “légitime indignation” dans le tract néo libéral de ce jour et comme visiblement tu semblais avoir rejoint la cohorte innombrable des “Charlie”, je ne juge pas déplacé d’adopter ce ton, assez familier mais de mise, entre confrères. Maintenant qu’une immonde et innomable saloperie semble t’avoir ému et transformé tel Paul sur le chemin de Damas, ON se sent soulagés… ON ? Tu sais bien qui est on, non ? On, c’est la joyeuse bande de Charlies que l’ardent défenseur de la liberté d’expression récemment converti que tu es ne va pas manquer de rappeller sur le salon du livre de sa ville d’où il les avait scélératement virés les uns après les autres. Pour faire de la place aux nouveaux copains parisiens de ses bibliothécaires serviles et de leur ténor de commissaire, si fier d’aller pousser l’internationale dans les winstubs colmariennes. On, c’est une sacrée liste. Je ne te ferai pas la honte de te l’énumérer, tes gentillles assistantes tiennent leurs dossiers à jour. J’en suis sûr. On, c’est aussi l’équipe de Heb’di, seul journal satirique alsacien, qui est bien rassurée maintenant de savoir que tes propos excessifs et menaçants, tenus sur leur stand en présence de ton adjoint à la culture, n’étaient dûs qu’à un moment d’égarement. On est tous rassurés maintenant, n’est-ce-pas ? Tout ça c’était du temps où tu t’appellais Gilbert. Maintenant que tu t’appelles “Charlie”, on oublie tout ça, net? On savait bien que, quelque part, l’esprit du grand Voltaire soufflait dans ta direction.
J’ai toujours eu confiance en toi et, pas plus tard que tout de suite, je viens de dire à Thierry Hans qu’il jette au feu la chronique assassine qu’il allait te consacrer. Oubliées les querelles, net ? Les mensonges, les pinnochiades, les fariboles… Mes copains éditeurs et dessinateurs sont, comme moi, convaincus que toutes ces ambiguités vont être levées, que tu vas convoquer tes caniches dans ton beau bureau et leur demander de remanier tout le plan du hall où on était tous pas plus tard que il y a pas si longtemps. Pour nous faire mieux qu’une allée tiens : un hall. Un Hall Charlie ! Et attention, seigneur hein. Tous invités que je leur ai dit à ces incrédules… Si si ! Table d’hôte et tout ! … Plus fort que Voltaire, le Gilbert Charlie … Carrément Maximilienesque :”Si vous n’avez pas tout fait pour la liberté, vous n’avez rien fait !” Décidément, comme je le disais à quelques éditeurs encore un peu dans le doute, ce Gilbert depuis qu’il est devenu Charlie, il est trop fort.
Je le savais… Je l’ai su dès que j’ai lu ce matin qu’ “à la légitime indignation qui est la (tienne) doit succéder un sens aigu de (tes) responsabilités.”
Allez, mon vieux Charlie, on se tient au jus. Et on lâche rien, net ?
Je suis Pat Thiébaut
Ceux d’entre vous qui sont trop jeunes pour avoir connu le repos scolaire du jeudi et une seule chaîne de télévision ignorent sans doute que Charlie Hebdo doit son nom au scandale qu’avait provoqué la plus célèbre Une de la presse française, lorsque Hara Kiri avait titré suite au décès de De Gaulle survenant la même semaine qu’un accident tragique dans une discothèque “Bal tragique à Colombey : un mort” et qui lui avait valu une interdiction à l’affichage signifiant la mort du titre…
La demande d’interdiction avait été le fait d’un jeune député du nom de Jacques Chirac… Cavanna raconte cela très bien dans ses chroniques d’alors…
à bientôt…
On a le droit de penser que Mme Belkacem trahit la laicité, est le cheval de Troie de tout un tas de fantasmes et la démonstration la plus calamiteuse des désastres que font la post-modernité dans ce pays. On en a pas pour autant le droit de l’insulter dans des propos orduriers.
CHRONIQUE D’ANTICIPATION
Bon nombre de camarades (merci de comprendre ce mot dans son sens non perverti par les heures sombres de notre histoire récente) auront marché en Rot un Wiss et il me peine d’avoir à leur dire que marcher derrière des gros cons, c’est quand même cautionner une grosse connerie. De temps en temps, il faut admettre que l’invective et la colère ont du bon. Aussi aurais-je pu me laisser aller à dire que cette manif de merde, depuis son annonce honteuse, je chiais dessus et que je suis allé m’essuyer dans le compte rendu du torche cul local qui avait déjà reçu l’assentiment du président du Conseil régional un mois avant parution. Pardonnez-moi, ça soulage quelques fois de ne pas rester dans le non-dit. A vrai dire, le onze octobre, tout bien réfléchi, je m’en fous. Je suis allé boire un café place Stanislas, au Foy, avec quelques vieux camarades lorrains qui eux ne manifestaient pas, ne manifestent plus et qui n’arrivent toujours pas à comprendre comment je peux à ce point aimer une région qui n’en a rien à foutre de moi et met un tel entêtement biologique à se laisser manipuler à ce point…
(cette chronique a été écrite avant le onze octobre)
J’apprends que la manifestation citoyenne de septembre est apellée à rejoindre le rassemblement de faux culs enrubannés de tricolore qui aura lieu en octobre au nom du front commun ! il n’y a pas de front commun, il n’y a qu’un cul commun, celui du gross Paris, que nos élus ont tellement léché qu’ils y ont usé la langue qu’ils ne peuvent même plus articuler dans leur idiome ancestral. C’est moi l’âne lorrain qui vous l’affirme.
Tout le reste est du même tonneau que ce qui vient de se vendre à plus de deux cent mille exemplaires au nom de la déchéance la plus institutionalisée : de la très médiocre littérature pour ménagères voyeuses, qui sont passées du best-seller de Madame de Beauvoir, auxquelles leurs mères ne comprenaient rien, aux gadgets sexuels en matière recyclable,qui font doucement rigoler leurs filles, au nom de la sainte-eglise-du-cul-durable et du pos-féminisme unifiées.
Pauvre Alsace, car malheureusement avant tout : pauvre France !
Et moi je me demande si à la fontaine de la bière de Mutzig ce dimanche ( on est bien obligés de dédicacer sur les événements hautement culturels de la vallée étant donné qu’il n’y a plus de librairie entre Strasbourg et Saint-Dié !…), oui je me demande si je vais signer en une journée autant d’ouvrages que Mme Trierweiller en trois minutes dans la première librairie qui va l’accueillir en dédicace…
Allez un petit dessin alimentaire avant de finir complètement à l’envers….
Il faut plaindre Valerie Trierweiler qui doit sans doute encore aimer le pauvre homme qui dirige ce pays, pour vouloir à ce point se faire détester, malheureuse qu’elle est de ne plus pouvoir être aimée. Face à tous les collabos de la post modernité qui vous trouveront mille raisons de lire cet objet salement identifié, il vous faut invoquer la seule et unique raison de ne pas le lire. En effet, le pauvre ouvrage de Madame Trirweiller ne doit en aucun cas être lu parce que ce n’est tout simplement pas de la littérature. Point.
Le chomâge a explosé, le budget est à la dérive, la dette est colossale et la France, qui a encore loupé la coupe du monde de football, va aller se changer les idées en allant jetter un coup d’oeil sur les moquettes de l’Elysée. La vraie pornographie. Celle dont parlait le père Baudrillard à propos du plus visible que le visible…