“L’OEIL DU TIGRE”

Venez retrouver la bande à Heb’di, le seul magazine satirique de la région, pour une journée de dédicaces….

Dimanche 4 août à partir de 11h au restaurant Le Tigre à Haguenau.

Nous fêterons dignement l’abolition des privilèges, histoire de voir que pas grand’chose a changé….

On fait ça dans un restau, comme ça vous savez que ne mourrez ni de soif ni de faim…

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Faits divers

Allez un petit pour rester dans le ton de ce qui se radote ces jours ci, et encore je me retiens avec l’héritier Windsor, avec une pensée spéciale pour Bourdieu qu’on ne citera jamais assez avec” le propre du fait divers qui est de faire diversion…”
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Sinon, je serai à la braderie de strasbourg ce samedi, place Broglie en dédicace avec le dernier ouvrage ainsi que posters, cartes, dessins, originaux et le soleil en prime. Que du bonheur quoi. Et le dimanche au Marché des producteurs de la Stueb des Deux Etangs, à côté de chez moi à Heiligenberg.

 

Gros macho et petite Batho

Un chef d’état attend des mois avant de virer son ministre du budget, roi de l’évasion fiscale et fiéffé menteur qui ébranle son gouvernement et fait perdre une élection partielle à sa majorité. Des parlementaires invitent sans problème un ancien cacique de la politique française multirecidiviste en frasques sexuelles et tout le monde se presse pour écouter son cours d’économie réac sans état d’âme. Depuis plus d’un an, un ex candidat à la primaire socialiste devenu ministre du redressement productif jouit d’un ton de parole, ramenant sa fraise à tout bout de champ (de fraises…) dans la plus grande indulgence.
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Mais qu’une ministre femme l’ouvre, alors la réaction ne se fait pas attendre une demie journée. La première, qui venait de se prononcer maladroitement sur un business juteux, on la déplace car le gouvernement n’ayant pas deux mois ça la foutrait mal de la virer… La seconde, hier, s’est juste émue un peu franchement de voir le budget de son ministère sacrément amputé alors que son rôle est primordial. Qu’à un an de distance les deux femmes aient été ministre de l’écologie en dit long sur la considération écologique de ce gouvernement. Aussi peut-on légitimement se demander comment deux ministres d’EELV peuvent-ils encore rester pantoufler dans un gouvernement de vieux réacs machos et mysogines. (ça n’est pas un pléonasme, on peut très bien être une caricature de macho sans aucune mysoginie et réciproquement). Si le parti écologiste veut se préserver quelques maigres chances de crédibilité lors des prochaines consultations électorales, il aurait plutot intérêt à faire son examen de conscience et  rapidement agir sinon, bientôt, même le brun dans ce pays sera plus crédible en matière d’écologie que ce vert ringardisé et balkanisé à outrance que l’on a juste appâté pour pouvoir gouverner tranquillement en fredonnant la vie en rose.

Deux textes de lois primordiaux pourraient avoir une incidence considérable sur la vie de cette nation si, dès à présent, un consensus sur la volonté de les voir aboutir pouvait se mettre en place. Il s’agit, d’une part, de la loi sur la limitaion des mandats et des fonctions d’élus dans le nombre et la durée. Et, d’autre part, de la loi sur la parité. Il y a de fortes chances qu’elles ne voient le jour que tardivement, lourdement amendées et gravement dénaturées. Aussi n’aurez-vous jamais la chance de voir un Montebourg, un Peillon ou leur clone prendre un congé de paternité ou quitter leur bureau pour aller chercher leur enfant à la crèche, sous le regard désapprobateur de leurs collègues de travail. Il y a trente ans, un futur père de famille quittant son poste de cadre pour élever son enfant sans contrepartie financière passait pour un hérétique furieux. Je peux en témoigner. Rien n’a changer et rien n’aura changé dans trente ans. Nos vieux machos cumulards de députés maires-conseillers-directeurs de superstructures-présidents de com com et cachetonneurs de conseils d’administration à vie n’ont rien à craindre. Ils ont encore de belles années devant eux avec dispenses de vaisselle et de ménage assurées. Ce n’est plus une république, c’est une bananeraie. Une immense plantation de bananes, propriété en fait des états-unis puisqu’ils viennent, au mépris du droit international le plus élémentaire, d’en faire interdire le survol à l’avion d’un chef d’état sud américain, sous prétexte de l’hypothétique présence à son bord d’un transfuge menaçant la sécurité intérieure de leur pays.

Allez, il n’y a pas qu’Edith Piaf dans la vie on va se mettre un petit Trenet:

“pauvre Franceuuu, cher pays de mon enfanceuuuu”.

Vieux réacs et cyber-putes

image_87_philosophie foutoir146Deux informations brèves à un mois d’intervalle viennent  confirmer nos craintes les plus vives quand à l’avenir de la race humaine que l’on avait pourtant de bonnes raisons, jusqu’à présent, de pouvoir différencier de la bovine ou de la canine(voire de la chevaline). La pemière était insignifiante, sous forme de petit tronc d’arbre cachant la forêt : il y a un mois une quarantaine environ d’états de l’union nord américaine s’apprétaient à déclarer l’écriture optionnelle à l’école. Puis il y a une quinzaine de jours la forêt a fait son apparition; la veritable info est tombée. Apple a réussi a fourguer sa tablette de merde à tous les élèves du district scolaire de Los Angeles, le second des Etats-Unis après celui de New-York, soit près d’une cinquantaine de campus pour un total de six cent soixante mille élèves, et un marché estimé à une trentaine de millions de dollars. Roulez jeunesse, sortez les fiffres et les tambours !…

Ebloui par cette modernité aux allures de succès économique indéniables, notre ministre de l’éducation, effrayé à la seule perspective de ne pas être dans le coup, s’est payé deux pleines pages dans un quotidien d’audience nationale en compagnie d’un philosophe renommé dont l’autorité cautionne une actuelle  dérive aux conséquences dramatiques pour le futur de notre évolution et le présent de notre enseignement. Il y a un tel consensus de la part de la communauté neuro-biologiste sur les méfaits et les désastres engendrés par la mutiplicité des écrans que plus personne de scientifiquement crédible n’ose porter la contradiction ni même créer le débat de peur de se bousiller la fameuse crédibilité et se ruiner le plan de carrière.

Alors que la France entière est occupée à suivre soporifiquement les différents rebondissements des feuilletons cahuzaciens, lagarderiens, tapiesques et bettencourtins en attendant, sans complexe pruritanophobe, d’aller se gratter le cul plein de sable en se choppant un cancer de la peau, des petits malins oeuvrent sans complexe aucun. Leur but est simple sous des airs de croissance à la mords-moi le noeud : préparer une déferlante technologique qui va définitivement enterrer ce qu’il restait d’humain chez nos enfants et achever le peu d’enseignants encore animés par la foi en leur métier qui, comme aimait à le répéter Louis le quatorzième du nom, “après celui de Roi est le plus beau métier du monde”.

Tout cela se bricole avec l’aval d’élus et de politiciens inexcusables dont le seul souci revendiqué est de ne pas voir les multiples privilèges liés au cumul de leurs mandats, dans le nombre et dans la durée, remis en question par une loi considérée par bon nombre d’entre eux comme scélérate.

Avec malheureusement la caution de vieux réacs de la société civile. Qu’est-ce qu’un vieux réactionnaire? Ce n’est pas un vieux con qui se réfugie dans des formes de passéisme refusant viscéralement la modernité. Non. C’est un vieux con qui joue à être moderne, alors que sa grande intelligence et l’aura dont il jouit devraient l’aider à comprendre que sous des airs de modernité, on est en train de lui maquiller  avec une telle outrance la république qui lui a tant donné qu’elle pourrait passer pour une vieille folle en transe au carnaval de Rio ou un camion volé qu’on va refiler sur le marché asiatique. C’est selon.

En résumé, Michel et Vincent sur le même pédalo, les deux tombent à l’eau, Que reste-t -il ? De nos amours, comme le chantait si joliement Charles, à nous qui avons connu les encriers que l’on remplissait le lundi matin puis les copies que le prof refusait de corriger si elles etaient écrites au stylo bille. Pas grand chose.

Mais ce pas grand chose repose au fond de tiroirs délicatement enrubanné et nos enfants, si un jour ils savent encore lire, seront bluffés par ce qu’on osait alors écrire à leur future mère .

Mais de celles futures de nos enfants d’amours, qu’en restera t il?

Rien. Ils se renconteront futivement après avoir échangé sur des réseaux qui n’auront plus rien de social et hyper fliqués par de megas serveurs. La poésie sera totalement oubliée, jusqu’à ce qu’un illuminé repense à comparer une femme à une rose et soit jugé pour perversion dans un futur où tout le monde, pour raison d’hygiène, aura obligation d’aller aux cyber-putes qui seront programmées pour afficher le genre pour lequel on paiera.

Je parierai bien le tout nouveau modèle de liseuse de chez la pomme contre mon édition originale des oeuvres complètes d’Alexandre Dumas que sous peu, on verra un couple de parents crétins déclarer leur gosse à l’état civil sous le pré nom d’Ipad… On parie?

Demain : Gros macho et petite Batho