Le vide du 23 mars…

Si on fait le compte des déçus de la sociale démocratie, des pêcheurs amateurs et des personnes âgées qui, dans les villages de plus de mille habitants, ne vont pas vouloir y aller parce que le plaisir essentiel résidait dans la possiblité de rayer certains noms des listes d’un geste rageur, ça donne une petite idée du taux d’abstention, non ? Sans compter que ça rayera quand même et que la confusion de l’élection des représentants aux communautés de communes s’ajoutant à l’embrouille générale, on va vers de belles invalidations. Pourtant, les élus cumulards soit-disant proches de leurs électeurs par leur ancrage local auraient pu y penser, non ?

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Real politik

Pour finir une semaine riche en échanges sur la belle place du bilinguisme dans notre belle région, un petit dessin décalé en souhaitant à tout le monde un beau dimanche…

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Les soeurs pinocchio version bilingue

Faire le ménage dans un salon du livre ne nécessite pas de dispositions particulières. Pas besoin d’avoir lu Clausewitz ni d’avoir un vieil oncle résistant de la première heure. Vous savez  celui qui, à chaque fête familiale ayant baigné votre enfance, vous a fait assister en direct à la débacle de l’armée de Paulus face à Joukov, en insistant sur l’importance primordiale qu’occupa l’usine de tracteurs à Stalingrad dans le plan global du plus grand stratège que l’armée rouge ait jamais connu. J’écris rouge car si j’écrivais russe ce serait partiellement erroné et plus personne ne sait aujourd’hui ce que veut dire soviétique. Tout cela pour vous dire qu’il est beaucoup plus facile de se débarrasser d’une bande d’auteurs et d’éditeurs indisciplinés que d’encercler toute une armée allemande.

La marche à suivre est simple.

D’abord prétextez des travaux. Nous sommes des gens compréhensifs, prêts à faire un effort, ouvrir une parenthèse sur une édition pour peu que l’on soit assurrés de travailler l’année suivante. Puis mettez le tout en sourdine. Nous sommes autant oublieux que compréhensifs. Surtout nous sommes plein de confiance dans l’être humain en général et le bibliothécaire en particulier. Nous ne verrons le lézard venir que lorsqu’il sera trop tard pour l’attrapper. Enfin mettez-nous devant le fait accompli d’un planning déjà établi. Prétextez la surcharge de travail, la pression infernale des élus. Circonvoluez, louvoyez, montrez progressivement l’énervement, de geignarde passez à autoritaire. Pour finir jouez-la Robespierre, sans appel. Nous sommes des garçons à l’éducation, pour beaucoup d’entre nous, irréprochable mais qui, même en présence de dames,  peuvent perdre leur sang froid pour peu qu’on le leur chauffe. En un laps de temps ridicule les plus courtois vous raccrocheront au nez ou briseront l’échange irrémediablement fâchés. (le verins culturel craque si vite dans nos professions…) Ceux d’une moindre éducation oseront l’invitation à une combinaison subtile sodomite et zoophile d’un imaginaire d’autant plus  dégradant qu’ils se permettront de méler votre pauvre maman au scénario.
Fin de la stratégie.
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Vous êtes débarrassé(es) des inutiles, des petits, des obscurs, des sans grades. J’ai raconté tout cela par le détail dans un opuscule qui m’a valu un certain succès  et une franche sympathie de la part d’autres évincés et de fidèles visiteurs du salon du livre de Colmar. Voilà que les petites soeurs de Pinnochio remettent le couvert (on ne change pas une équipe qui gagne). Elles ont déjà tellement osé dans le registre qu’elles ont dépassé, et de loin, le fameux tout qu’Audiard utilise pour les définir. Cette fois-ci c’est un éditeur breton qui a fait les frais de la manoeuvre autoritaire. Sauf que. Dans le cas présent, si j’en crois les correspondants qui m’en informent, l’éviction serait due à une remarque de nos amis bretons sur le bilinguisme qui n’aurait pas été appréciée. En fait je ne vois pas pourquoi je mets cela au conditionnel. J’ai pleine et entière confiance en mes confrères bretons. A choisir entre leur parole et celle de monomaniaques reines du pipeau incapables de moucher la morve qui leur pend à l’appendice de proportion Collodienne, je n’hésite pas une seconde.

Cela n’est pas surprenant, ni dans la forme ni sur le fond. Il n’y a pas  à s’en indigner. Il est parfaitement inutile d’écrire, de pétitionner, d’en appeler à un cousin ministre ou à une amie actrice qui connaitrait qui vous savez… (encore que…là ce serait assez costaud). Il faut simplement rappeller les faits dans leur réalité la plus simple à chacun de vos lecteurs , de vos correspondants, de vos amis.

Enoncer pour mieux dénoncer. Une simple mise en lumière de la connerie humaine. il n’est même pas concevable d’en appeler au boycott du Salon du livre de Colmar. Ce serait totalement contre-productif . Il est un grand nombre d’auteurs et d’éditeurs pour lesquels cette manifestation reste une vitrine exceptionnelle. Il y a deux types de lecteurs : ceux à qui cet apartheid culturel sciemment entretenu et non contesté par la hiérachie communale ne pose aucun problème et ceux à qui ça en pose un.

Je ne vous fais pas de dessin. Je n’ai pas envie. J’ai choisi mon camp et je ne l’impose à personne. A une autre époque, on aurait utilisé toute la malette radicale des emmerdeurs qui va du bourrage de chiottes au lâcher colossal de boules puantes en passant par plein d’autres subtilités… C’est dépassé et niais.

Ecrire à Gilbert Meyer ne sert à rien. Il s’en fout et il ne vous lira pas.
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Il s’en contrefout. Il est sur le toit du monde. Grâce à l’incompétence hallucinante d’élus alsaciens de son camp qui ont transformé l’énorme projet fédérateur du grand Conseil unique d’Alsace en mascarade folklorique, il a su se faire passer aux yeux de ses concitoyens-électeurs comme l’homme providentiel qu’ils vont réelire avec une facilité déconcertante. Il n’y a qu’une chose à faire c’est lui barrer la route qui mène au sénat qui comme tout le monde le sait représente pour l’élu alsacien le graal de la vie politique. Aller demander à toutes ces petits associations du salon du livre dans les organigrames desquelles grenouillent tant d’élus locaux (futurs électeurs pour les sénatoriales) comment ils se sentent de pouvoir être là à vivre gentiment leur passion quand d’autres ne peuvent pas y exercer leur métier, est pour moi beaucoup plus productif. J’ai offert mon bouquin à un  nombre incalculable d’élus alsaciens . L’ont-ils lu ? Peu importe. Ils ne pourront pas (plus) dire qu’ils ne savaient pas. L’énoncé clair du problème est la première marche vers la dénonciation du crime.
En attendant allez sur le site des éditions yoran Embanner .
Achetez leurs bouquins et assurez-les de votre sympathie . C’est primordial.
C’est comme votre première cuite lorsque votre premier amour vous a quitté : ça n’évite rien mais ça soulage.
Et le petit opuscule est toujours disponible à la vente auprès de l’auteur, n’est-ce pas…
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Permis de carrosser

Un petit dessin à l’intention des multiples élus locaux et régionaux que l’on ne voit à bicyclette que le jour où le photographe est de sortie pour la journée du vélo hautement subventionnée par le conseil géneral. (d’ailleurs je fais appel à leur générosité ; comme ils n’utilisent leur vélo que ce jour là, je propose qu’ils me le prétent le reste de l’année ça serait très éco-partageo-équitable comme deal, non ? Une sorte de covoiturage version vélo…un truc du genre je roule pour vous…)

En attendant qu’une piste cyclable voit effectivement le jour entre mon village et le bon bourg de Mutzig où je me rends quotidiennement en risquant ma vie, pas tant en étant frôlé de plus en plus près par des jeunes gens que l’assiduité des écrans a rendus de moins en moins capables d’évaluer les distances, qu’en essayant d’éviter des beaucoup moins jeunes gens qui ne savent plus faire les cinq cent mètres qui séparent leur foyer de la boulangerie autrement qu’en automobile…

Je crois que le jour où une piste cyclable ménera de Still à Mutzig en passant par Dinsheim la dangereuse sur Bruche, j’aurai l’âge de la prendre (la piste pas la retraite)…en fauteuil roulant !

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Bonnes nouvelles et mauvaises nouvelles

J’ai toujours eu un faible pour les good news bad news jokes. (désolé pour le présent anglicisme, mais la langue française n’aurait pas la même évocation).

Il y a donc des bonnes nouvelles : le président revendiqué de l’UMP sait lire. Mais pas d’énervement hein, il commence par des choses faciles….Il a tellement aimé l’album des éditions du rouergue qu’il en a parlé en direct, à la télévision, devant la bande habituelle d’inutiles patentés qui ont tout de suite balancé ça sur les réseaux, lesquels se sont chargés de relayer l’info et de permettre à des copains auteurs-illustrateurs de gagner plus de fric (on l’espère) en un week-end que en deux ans que le titre était sorti.

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Merci Coppé. Il y a des mauvaises nouvelles (pour lui) : Coppé ne sait pas compter. Il reste plus de mille jours jusqu’ au moment magique attendu par toute la classe politique française qui la voit décider qui sera le gros inutile et incapable qui passera les cinq prochaines années à ne pas tenir les promesses qu’il aura faites à un peuple décidément vraiment dans l’incapacité historique de prendre son destin en mains. Coppé ne sera pas celui là.  Il a tout faux dans ses calculs, surtout les électoraux. Car un petit pain au chocolat que l’on additionne à un couteau suisse et à un livre pour enfants ne feront jamais un programme électoral ; tout au plus un petit remue ménage au sein de quelques appareils qui l’auront oublié au matin, comme on oublie un mal de tête après une soirée arrosée.
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Aujourd’hui c’est la fête des gens qui s’aiment et je m’emmerde à faire trois dessins sur un gars que je n’aime pas… je me demande si je  devrais pas consulter…

 

Y a pas le feu au laaaaac !

Si on ne va même plus pouvoir porter des valises pleines du fric pas déclaré jusqu’aux coffres de l’union des banques suisses, où va aller ce monde, je vous le demande…
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Demain, enfin….toute à l’heure…., deux petits dessins sur Jean François Coppé et ses points de vue sur la lecture et l’immigration choisie et non subie….