Des députés frondeurs de la majorité menacent la loi Macron mais ne vont pas jusqu’à voter la censure déposée par une opposition dont les representants ne rechigneraient pas à voter la dite lo,i tant elle elle ne leur paraît pas si déplaisante…
Archives mensuelles : février 2015
CHO BUSINESS
Un nouvel acronyme vient de faire une apparition discrète sur le marché si riche de la sémantique du travail.
Le CHO pour Chief Happiness Officer. Nul besoin d’avoir fréquenté une université prestigieuse outre-manche pour comprendre ces trois mots et imaginer le succès qui leur est promis. Les larbins des médias officiels qui n’ont rien de mieux à faire pour justifier leurs salaires honteux que donner du crédit aux initiatives les plus débiles ne vont pas tarder à s’emparer du concept. Trois mots en langue étrangère pour requalifier l’organisation de l’activité de ce qui fait la composante principale d’une entreprise, c’est-à-dire les hommes et les femmes qui y travaillent. Trois mots en anglais pour ringardiser définitivement l’ancien acronyme, en français, qui désignait la gestion des ressources humaines au sein des entreprises. Adieu le DRH, qui avait déjà jetté le chef du personnel aux oubliettes, bonjour le CHO.
L’officier en chef du bonheur. En français.
Ceci n’est pas une blague ou une élucubration. Il y a actuellement des gens qui ont réussi à faire gober à des actionnaires et à des conseils d’administration une telle énormité. Redéfinir une fonction avec une appellation crétine en arborant un de ces petits badges ronds ridicules siglé d’un sourire niais sur fond jaune et faire qu’un travail de con pour un salaire de misère devienne une nouvelle constante variable du bonheur. Le bonheur en question n’a qu’à bien se tenir. Le voilà entouré par un chef et un officier. Le bonheur trouverait son essence dans la guerre puisque d’essence lexicale guerrière. L’entreprise est bien ce camp militaire retranché où une armée de petits soldats bien disciplinés se tiennent prêts à débouler sur le champ de bataille des parts de marché à conquérir.
Les manuel d’instruction militaire, qui si l’on en croit les joyeux drilles du Medef et Monsieur Macron, devraient rapidement remplacer un code du travail vraiment obsolète, sont en cours d’impression. C’est une question de semaines. Un amendement de dernière minute suscite un désaccord. Nul ne sait encore si la corde pour se pendre et le tabouret fournis dans le paquetage à l’incorporation en entreprise sont à rendre, après utilisation, aux familles ou si ils restent propriété du gouvernement. il y a là motif à débattre au sein des deux assemblées.
J’ai adressé une prière à Sainte Rita patronne des causes perdues. Elle m’a poliment répondu d’aller brûler un cierge à Saint Charlie, dont l’aura va grandissant dans les hautes sphères. Ou de changer de métier.
Certes, ce serait vraiment injuste et déplacé de prétendre , au regard de son immense talent, que le grand Orwell n’avait rien vu. Il y a juste que je me demande bien si le pire n’est pas à venir.
Le métier à pas tout le monde
Concours de cons
La presse iranienne libre et non subventionnée annonce un grand concours ayant pour thème son marronnier préféré.
C’est très grassement payé en plus. Ces gens-là savent vivre, il n’y a rien à redire. Quand je pense aux maigres cacahuètes qu’on ramase ici pour la moindre affiche sur laquelle on vous fait rajouter pléthore de logos partenaires et autres conneries et qu’on vous paye après quinze relances … Au vu du niveau de la première édition de ce fameux concours qui remonte à l’année deux mille six, on peut légitimement se demander comment faire pour résister à des propositions si alléchantes … Après tout, n’est-ce pas, ne sommes- nous pas tous des artistes libres de nous exprimer ? Tous à Téhéran ? Je comprends les pongistes chinois qui n’étant pas retenus dans l’équipe nationale s’expatrient pour aller squatter les places en sélections nationales de divers pays… Un peu comme les joueurs de hand de l’équipe du Qatar …
C’est bien fait pour nous autres gribouilleurs feignants, qui ne faisions que les zouaves dans les marges de nos cahiers alors que les autres suaient sang et eau en sport étude ! La honte sur le plus petit d’entre nous à imaginer des piges pour le quotidien de Téhéran, payées cent fois le prix pratiqués par nos gentilles rédactions françaises encore sous le coup de l’émotion … D’un autre côté, il faut bien que vous compreniez qu’on ne bouffera pas toujours que des pâtes, n’est-ce pas, même bio.
Les sénateurs viennent de voter un amendement à la loi de modernisation de la presse. Vous allez pouvoir nous filer plein de thunes et les déduire de vos impôts. On vous dessinera plein d’horeurs et on arrêtera au troisième numéro parce qu’on aura tout claqué en eaux minérales et en confiseries. Et vous serez confortés dans cette intuition que décidément, on ne peut pas faire confiance à des gens qui dessinent autant d’inepties scatologico, érotico, blasphémo trotskistes … Vivement le retour du rallye de France ou la remontée du Racing, ça c’est de l’investissement intelligent.
Bon comme dit un copain du Jerusalem Post à chaque fois que je tire la tronche sur l’ambiance que je trouve mossad : “Haaretz tes conneries … !” |
Vivement dimanche ? (Bis)
Je sais, je sais : tôt ou tard avec ces sujets là, on finit toujours par atteindre le fameux point goodwynn…
Marie-Ségolène l’a dit, c’est un projet ambitieux : 74 mesures, 10 actions, 20 objectifs, 30 décisions, 12 caps à tenir etc etc…Tout ce papier pour finalement ne pas faire plus demain que ce qu’on ne fait pas aujourd’hui, alors qu’on savait fort bien hier qu’on ne le ferait jamais…
Mais où sont passés les écologistes? Ils sont en réunion nationale pour préparer le sommet Molière de l’automne prochain. Il y a deux courants qui s’affrontent. Les pragmatiques de Madame Duflot soutiennent la représentation du Tartuffe pour la conférence inaugurale et les idéalistes de Mr Placé, eux, verraient plutôt Andromaque. Aux dernières nouvelles, personne dans l’organigramme n’a osé faire remarquer qu’Andromaque n’était pas de Molière. C’est simple : quand les sénateurs de cent trente kilos affirment certaines choses, les secrétaires générales de soixante kilos les écoutent.. On peine à joindre Madame Cosse qui a profité d’un congé formation pour effectuer un stage théâtre et jouer dans une version chromatiquement révisioniste et écologiquement compatible de Richard III, le sang ayant été remplacé par la chlorophyle. En version originale. La chargée de communication d’EELV qui a oublié ses classiques et a tapé la mauvaise fiche wikipédia sur les pièces du vieux Will promet que ce sera une “histoire pleine de bruit et de fureur racontée par un idiot”. Un peu comme une conférence de presse de l’Elysée par un mec qui avait promis, entre autres, de fermer Fessenheim.
Vivement dimanche ?
DeSKadence
Avec le nouvel épisode des aventures du queutard politique préféré des journalistes français, c’est le cul qui s’invite à nouveau en fanfare dans la presse décomplexée…
Qu’il est loin le samedi soir des années quatre-vingt où canal plus débarquait passé minuit dans les chambres à coucher et derrière les volets clos.
Ceux qui avaient échappé aux épisodes précédents ne peuvent plus feindre d’ignorer la vie sexuelle hyperactive de l’ancien patron du fonds monétaire international… Désormais il faudrait être sourd et analphabète pour ne pas savoir quelle est la pratique sexuelle favorite de celui qui fut un temps l’ex-futur président de la République française.
Et maintenant ? Comme lui disaient ses copines allemandes lors de leurs rencontres “So, Domi, wie geht’s ?….”
Vous ne croyez tout de même pas que j’allais me laisser aller à faire une blague sur le grand peuple grec non ?….
Dans nos métiers, c’est la facilité qui est la plus navrante…
La vie continue…
Une belle semaine en perspective… Les salons de thé où je prends mon café presse chaque matin ouvrable étant fermés, je suis allé au bar pari mutuel urbain. Avec les écrans de télévision fatalement à la bourre… J’ai beau faire l’effort , je ne vois vraiment pas comment on peut passer une journée à subir en boucle une chaine qui se targue du titre d’information… sincèrement je n’arrive pas…