Le nouveau découpage départemental entre en vigueur lors des prochaines élections qui auront lieu au mois de mars.
Du plus loin que je puisse tenter de me souvenir; nous avions à l’école primaire de mon enfance des cours d’arithmétique. Nous y apprenions à positionner les quatre principales fonctions basiques des nombres que sont l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. C’était du temps d’avant les mathématiques modernes. Une sorte d’âge d’or où presque tout le monde posait comme principe de base en comptabilté des ménages et des gouvernements que si l’on augmente les dépenses sans accroître les recettes, on ne va pas faire long feu. Je vous parle d’un temps où des petits malins n’avaient pas encore reussi à convaincre les ménages et les gouvernements que le meilleur moyen de s’enrichir était de crééer de la dette. Le calcul à cette époque était encore une faculté mentale et les caissières dans les commerces ne faisaient pas confiance à un écran pour vous rendre la monnaie. Aussi, à l’énoncé du problème mettant en compte l’économie de sièges à pourvoir suite à une réforme de la carte des cantons, dans le département du bas-rhin par exemple, auraient-ils tout de suite flairé l’arnaque. Soit quarante-quatre cantons dans l’assemblée actuelle que l’on va porter à vingt-trois. Les champions en calcul mental auront tout de suite, sans avoir recours à la calculette incorporée de leur saloperie de téléphone portable, fait la soustraction : vingt et un sièges d’économisés, bravo la gestion !. Hélas mes cocos cette nouvelle élection va être à scrutin majoritaire binominal mixte. En langage normal ça signifie un homme et une femme par canton. C’est bien simple, le type capable de vous convaincre que, en passant de quarante-quatre conseillers généraux à quarante-six conseillers départementaux vous faites des économies, mérite à la fois le prix Nobel d’économie et la médaille Fields. Pour information, il n’y a pas de Nobel de mathémathiques, la légende voudrait que madame Nobel se soit rendue coupable de quelques indélicatesses avec un mathématicien…
Et ça mes cocos, si je puis me permettre à nouveau, la familiarité sans aucune connotation avec la place du colonel Fabien, c’est rien que pour le Bas-Rhin. La relativement bonne nouvelle c’est que la future assemblée départementale n’aura pas à renouveler une subvention à la saloperie polluante de rallye de France. Pour le coup, c’est vraiment ça d’économisé.
Mais les annonceurs, les donneurs d’ordre, les larbins de chiens de garde et autres consultants se rassurent. On nous annonce les mêmes économies sur les futurs budgets de communication des futures assemblées qu’il va falloir nommer, Logotyper, gérer en extension de domaine point com, mettre à jour en sites et tutti quanti. Le bonheur est si simple quand on vit sans compter et que le calcul est seulement un exercice électoral.
Toutes mes excuses aux lecteurs qui déploreront mon emploi par trop répété du mot saloperie : c’est que je n’ai rien trouvé de plus approprié pour qualifier les actions des salopards qui sont responsables de toute cette gabegie.