Dans une région au bilinguisme revendiqué, j’emploie volontairement le terme germaniste pour évoquer une manifestation d’envergure, vouée à la défense et à l’illustration du livre. Non seulement pour faire plaisir à mes amis régionalistes mais surtout car la langue allemande, dans ce cas précis, me semble plus évocatrice autant qu’appropriée. Là où langue française, pour ce qui concerne le livre tient “salon”, va à la “foire” ou fait la “fête, la langue allemande, elle, se rend à la messe. Cela me ravit que l’on puise dans le vocabulaire religieux pour désigner un évènement économique et festif lié à un objet si important pour le développement de notre vie spirituelle et celui de notre vie tout court. Ca me renforce dans ma foi en l’homme, ça me console face à la vaste imposture numérique, ça m’aide à bien marquer mon attachement viscéral à la lecture et à l’écriture tel le fidèle à son Eglise, le lapin à sa garenne, le croissant à sa tasse de café.
VINTAGE
La palme de la petite phrase réactionnaire au chef de l’état qui croit faire de l’humour en caricaturant les éléments de langage de la blonde bleu marine.
Aller se compromettre avec de tels propos sur la chaine qui peut se vanter d’avoir fait rentrer le cul télévisuel le samedi soir des années quatre-vingt dans les ménages, c’est tout simplement ringard. Pas de doute, la nostalgie joue à fond.
On se plait à imaginer la blonde sur Europe un balancer un soir d’élection “Taisez-vous Elkabach!…”