Le plus grand cinéaste vivant n’est plus. Ceux qui n’ont jamais connu le choc éblouissant de découvrir Pierrot le fou dans une salle de ciné club à dix-sept ans avec le son pourri comme sorti d’un bocal et les bobines inversées avec la lecture éblouissante d’Elie Faure sur la peinture espagnole ne comprendront jamais la nostalgie qui, là, nous cueille à froid. Peu de gens nous auront fait autant découvrir et aimer le cinéma en essayant de comprendre un peu de la vie en même temps à une époque où le film n’existait que sur un seul écran , le vrai, l’unique celui de la salle. Respect.