“C’est toujours la même histoire et ce sera toujours la même histoire” comme on dit chez Pagnol. Chaque fois qu’un acte de censure se met en place, ici il s’agit de la publication d’un dictionnaire humoristique chez une filiale d’Editis, groupe qui appartient à Bolloré et dont quelques articles auraient pu déplaire au propriétaire, chaque fois il y a les incontournables pères et mères la pudeur à qui ça fend le coeur d’avouer que l’auteur l’a bien cherché et qu’il savait ce qu’il faisait. Ben voyons Philippe ( oui je suis un peu saturé du sempiternel “tu parles Charles”.Vous me direz que Léon serait plus approprié dans la rime. Certes, mais Philippe est le seul prénom aussi connoté que Charles, pas besoin d’un M2 en Histoire pour savoir ça. Pour faire plus court on avouera que, franchement Bolloré il a autre chose à faire que s’occuper d’une blague vaseuse qu’un drôle fait sur son compte car son quotidien d’homme d’affaires est rempli de blaireaux puants qui vomissent sur son compte et pissent sur son image. Ses larbins par compte c’est une autre histoire, car il ya toujours une ribambelle de larbins prêts à se faire mousser en dénonçant une atteinte à l’honneur du chef et une autre ribambelle consciente d’agir avant que le larcin non révélé, donc cautionné, ne finisse par les envoyer aux ressources humaines avec un bon de sortie valable dans l’heure. D’habitude ce sont les dessinateurs qui font les frais de ce genre de mesquinerie mais là pour une fois c’est un auteur. Il y en aura d’autres et d’autres fayots délateurs balanceront de la même manière pour sauver leur cul grassement assis dans les fauteuils confortables de maisons d’édition à la ligne éditoriale aussi tiède qu’une pisse de chacal croupissant au pied d’un baobab un jour de tempête. Au fait me direz vous, au fait!…je n’ai pas besoin de dire que j’y viens car on y est. Dans quoi me demanderez-vous? Dans la merde pardi et pas n’importe laquelle, celle de l’appel à l’autocensure, à la critique non acide, à la vacherie bienveillante…à l’irrévérence de bon ton, à la fin des cornichons! J’ai bien dit cornichons et non pas haricots car haricots ne pose pas et ne posera jamais de problème. Cornichons par contre surtout si ils vont par deux et que l’on s’exalte devant la beauté de leur paire… vous imaginez la suite. Il ne va pas couler beaucoup d’eau avant qu’une paire d’éxalté(es) du barbecue et de sa connotation virile, ne trouvent indécentes les deuxièmes et troisièmes syllabes de ce délicieux cucurbitacé. Déjà que sur les marchés depuis belle lurette, les boules de neige chocolatées remplacent ce que vous savez…En plein dedans qu’on est. D’ abord on ne l’écrira plus ni ne le dessinera plus, ensuite on ne le dira plus et enfin on ne voudra plus y penser donc on n’y pensera plus.C’est à dire qu’on fera l’effort de l’oublier, cliniquement ça porte un nom ça non?L’autocensure n’est pas une censure moindre que les autres, elle est la pire car elle est celle que l’on s’impose à soi même alors que personne ne vous l’a demandé.