Les Thuriféraires de la Présidence de la République n’ont de cesse de le répéter, la fin de vie et tout le train de mesures la concernant seront le grand œuvre du second quinquennat du Président. Ce sera son musée Beaubourg, sa pyramide du Louvre, sa grande bibliothèque de France et son musée des arts primitifs réunis. On se permet à l’aide d’un mouvement de sourcil désapprobateur d’émettre un léger doute car on peut légitimement se demander si au vu des difficultés qu’ont de plus en plus de gens dès le début puis au milieu de leur vie par quel miracle pourrait-on se rattraper en leur facilitant la fin? Nous savons tous qu’à plus ou moins longue échéance il nous faudra prendre le train. Le détail qui n’est pas des moindre est que nous n’avons connaissance ni de l’attente ni de l’horaire. La nouvelle loi, car il y aura une loi à n’en pas douter puisqu’il y a eu une convention citoyenne qui était sensée donner quelques orientations, remédiera à ces désagrément en permettant à chacun d’avancer l’horaire que ce soit par lassitude, pour abréger une souffrance, par dégoût , par résignation, par dignité ou par soucis de ne pas peser dans le quotidien …Ce qui est quelque peu dérangeant dans un texte de loi initialement plein d’intentions louables, ce n’est pas l’objet lui-même, ce sont les inévitables élargissements qui viendront l’enrichir. Vingt siècles de civilisation et de belles intentions ne pèsent déjà pas lourd face à la cruelle réalité du business qui entourent le début et le milieu de vie pourquoi voudriez vous qu’elle ne soit pas en embuscade pour ce qui concerne la fin?. Pourquoi voudriez vous également que des petits malins qui ont décidé pour vous tout au long de votre vie si vous aviez le droit de monter sur le manège ou non et accessoirement de tirer le pompon ne décident pas, pour vous, de quelle gare vous partirez, et dans quel wagon vous monterez sans garantie de ne pas vous balancer hors du train?..Puis d’autres encore plus malins décideront à votre place de l’horaire sans vous consulter. Il se fait tard, il est l’heure messieurs dames. Ca me rappelle la blague, dans ce très beau film de Godard qu’était “sauve qui peut ( la vie) du type qui en aborde un autre au comptoir d’un bar pour lui affirmer qu’il ira au paradis, c’est sûr on a vérifié, mais au quidam surpris il ajoute “mais c’est maintenant”. Sacré Jean-Luc…