Le réseau routier national de la France est un maillage très dense qui couvre l’ensemble du territoire et dont la définition repose sur une numérotation graduelle et importante qui suit l’acronyme formé par les deux lettres R pour Route et N pour Nationale. je connais bien la numéro quatre pour y avoir levé le pouce à de très nombreuses occasions sur le tronçon reliant la capitale des ducs de Lorraine à Strasbourg. Nous connaissons tous la numéro 7 surnommée celle des vacances et immortalisée par Charles Trénet en 1955.Je me permets d’attirer votre attention sur la particularité de la quatre-vingt huitième Route Nationale (RN 88) dont beaucoup d’entre nous ignorent qu’elle existe en double. La première relie historiquement Lyon à Toulouse. Elle a été créée il y a tout juste deux cents ans en 1824 car il fallait un axe transversal reliant la capitale des Gaules à la ville rose en passant par le massif central. La deuxième va du 126 rue de l’Université dans le septième arrondissement de Paris au 55 rue du Faubourg Saint Honoré en passant par la rue de Varenne. L’élève français, c’est un fait avéré de longue date, est fort peu brillant en géographie et cela d’autant plus quand elle est urbaine. Disons pour simplifier la présentation que cette autre RN 88 va de l’ Assemblée Nationale au Palais de l’Elysée en passant par l’hôtel Matignon. C’est un itinéraire long de plus ou moins deux kilomètres. Huit minutes pour le parcourir en véhicule ministériel, beaucoup plus pour l’automobiliste lambda. En période de festivités olympiques, n’y pensez même pas.C’est un parcours avec lequel se familiarisent régulièrement les quatre vingt huit députés du parti d’extrême droite à l’acronyme similaire au réseau routier national qui siègent au Palais Bourbon. Car c’est bien d’eux qu’il s’agit avec ce chiffre qu’un réflexe bien compréhensible vous avait, dans un premier temps, évoqué à l’esprit l’image du bucolique département des Vosges.Au fait comme dirait le couvreur, venons en au fait. J’y viens, j’y suis.Il faut s’y résoudre, il y a de mauvaises et de très mauvaises nouvelles. Les mauvaises c’est que ce chiffre de quatre vingt huit sera plus élevé lors des prochaines législatives qui suivront l’élection présidentielle de 2027. Les très mauvaises nouvelles c’est qu’il risque fort d’être beaucoup, beaucoup plus élevé. Les bonnes nouvelles attendront.Bien sûr il y aura certainement le fameux réflexe républicain après un premier tour qui annonce depuis des lustres voire des lampadaires la candidate légitime bien en avance pour sa énième confrontation. Mais cette tactique aura du mal à fonctionner sur plus d’un demi-millier de sièges à pourvoir lors du renouvellement législatif et il y a fort à parier que Matignon, faute d’ Elysée s’avère tout à fait accessible. Triste pour notre actuel plus jeune Premier Ministre de la Cinquième République dont le record n’aura pas tenu bien longtemps face à l’étoile montante à l’ascension encore plus rapide du jeune Jordan. Le record de Fabius, au moins, avait tenu un sacré bout de temps. Cela dit, le Monarque l’a affirmé à haute et intelligible voix en conseil des ministres: douze points derrière aux élections européennes et tout le monde dégage.Sauf lui bien sûr. A la lecture des différents chefs de cabinets qui ça et là chaque jour font leurs valoches, le message est passé, ça sent plus que la déroute, ça pue.Mais, finalement beaucoup le penseront et peu osent le dire, ça sert à quoi de ressasser tout ça sempiternellement, ces vaticinations anti extrêmes?…Et ce dessin, là, déjà publié par le passé ? Ca va bien…Ben non finalement ça ne va pas, ça ne va pas du tout et puis c’est trop facile de dire ou de penser que cela va sans dire alors que ça va aussi en le disant, le redisant et en le redessinant. Alors on se répète quitte à radoter en pensant que, comme l’assène régulièrement et à fort juste titre le tract néo libéral local “c’est par la répétition de votre annonce que vous obtiendrez le succès”. Aussi faut-il également penser aux nouveaux amis et contacts qui ne sont pas encore lassés des jeux de mots limites et des dessins décalés. Et puis un dessin, surtout en Alsace, c’est comme la choucroute c’est toujours meilleur réchauffé. Je ne vais quand même pas m’abaisser à rejoindre ces pauvres gens en mal de reconnaissance dont le combat est de mettre à jour la naissance masculine de la première dame? J’ai un principe , je ne moque jamais les histoires d’amour de mes semblables.Je citerai en hommage et justification quelques vers empruntés et détournés de Maxime le Forestier “tu peux bien me répéterqu’on n’a jamais rien changé avec des dessins et des phrasesje continue à croquer les doigts en forme de V