A quoi bon des poètes en ces temps de cul…

Le peuple le plus arrogant de la terre (si l’on en croit la presse internationale et ses sondages) serait-il aussi le plus libidineux ? (selon la même presse)… Alors plutôt que de se battre contre les clichés, assumons-les et allons jusqu’au bout…. Le Cul c’est maintenant et c’est partout. Hic et nunc ! On aura des élus qui ne se cacheront plus, la presse people n’aura plus de quoi faire ses choux gras car il y en aura trop….

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Les sites pornographiques afficheront des niches spéciales politiques et on se rendra compte que tout ce “visible plus que le visible”, ça ne rime pas à grand-chose, finalement. Ce qui sera vraiment transgressif, ce sera de juste planter ses choux et vivre tranquille, sans faire de vague, dans son coin. En s’abimant dans la contemplation d’une fleur qui va donner un fruit. En se récitant des vers qu’on aura repris le temps d’apprendre par coeur….

La poésie pour en finir une fois pour toutes avec le cul… C’est la différence entre un président de la cinquième qui cite Paul Eluard au débotté pour répondre à une question sur un drame d’amour dans la France des années soixante-dix et un autre qui arrive avec grand mal à clarifier ses histoires que l’on espère d’amour avec des éléments de langages sortis tout droit de la cellule de crise de ses spin doctors… Lesquels avaient déjà géré des crises précédentes avec le même brio…. C’était l’époque également où l’Elysée était occupé par un lettré, premier prix de version grecque (non ?) et auteur d’une anthologie de la poésie française… Y a t-il une épreuve de poésie au concours d’entrée de l’ENA ? Vous pourrez, peut-être à juste titre, trouver le raccourci un peu facile. Certes, mais la poésie comme moyen d’éradiquer le cul de la vie politique, ce serait un sacré programme non ?

Le titre est une référence à la septième strophe de Brot und Wein de Hölderlin “A quoi bon des poètes en ces temps de manque” (Wozu Dichter in dürftiger Zeit ?)