Pas de méprise. Je ne suis pas en train de perdre de vue mon sujet d’élection du moment, bien au contraire. Je ne dévie pas, j’anticipe. Entre celle à venir qui va établir des records d’abstention que celle du joli mois de mai va obligatoirement battre, les maîtres meuniers qui nous gouvernent préparent activement les sacs de farine dans laquelle ils vont joliment nous rouler.
Il y a fort à parier que l’élection des conseils régionaux va être repoussée à 2016
afin, entre autres, de la noyer dans la clownerie élyséenne fatalement annoncée de 2017, qui continue à fossiliser chaque année davantage la vie de ce pays qui chaque jour semble plus ingouvernable tant il tourne au mauvais feuilleton.
On ne me la fait pas . De là où je me trouve, mon misérable cul assis sur ma malheureuse chaise, je vois en bon frère de soeur Anne tout venir. Je suis bardé de munitions à en faire péter l’arsenal et mes crayons dernier modèle ont la détente encore plus nerveuse que les automatiques russes du moment. En plus j’ai là, à côté de moi punaisée sur le mur, la photo de Vassili Zaïtsev. C’est dire le niveau d’exigence qui va m’animer. Les petit dessins du jour sont une petite mesquinerie à la nord-coréenne pour bien montrer qu’on a dépassé le stade bouffon pour entrer prochainement dans la zone enragé teigneux. Cherchez pas, y a pas de vaccin. Le message à faire passer est assez basique : il a un méchant relant de parfum de mauvaise série B comme la télévision américaine des années soixante savait si bien en balancer : “I saw what you did , and I know who you are”…