Der Mörder ist immer der Gärtner
Depuis le début, je dis qu’il faut se méfier de ce Manuel le jardinier, avec ses allures de fayot de la classe qui se la pète à l’applaudimètre de la méritocratie républiquaine et qui, à la première occasion, va venir bousiller tout le paysage du beau jardin de nos ancêtres, alors que tous les spécialistes en géoponie alsacienne, lorraine et française disent que ces jardins là doivent avant toute chose garder leur spécificité. Si vous ne savez pas ce que c’est que la géoponie, faites comme moi allez voir dans le dictionnaire. Je viens de découvrir le mot chez Alexandre Vialatte, ce géant sur les traces duquel le nain ridicule que je suis essaie vainement de tracer son sillon. Alors je l’utilise tout de suite pour frimer bien sûr mais aussi pour partager avec vous un peu de la richesse de notre belle langue française. Pour revenir à Manuel le jardinier, c’en est fait de notre beau jardin et de sa spécificité. La fusion entre jardins est actée comme on dit en énarchie. Fermez le ban. Salaud de jardinier. Reinhardt Mey avait raison de chanter qu’il faut se méfier des jardiniers qui se réjouissent toujours d’un nouveau crime. Il le chantait en allemand et en français à une époque où de chaque coté du Rhin la germanophilie ou la francophilie étaient suspectes. Manuel le jardinier, qui a oublié le jardin espagnol de son enfance tellement il est pressé d’être le fayot du grand jardin jacobin, en a rien à secouer des jardins régionaux. Tout ce qui n’est pas tiré au cordeau à la française ; on retourne on nettoie et on fusionne.