Golf, sexe et Racing

Deux petits dessins inspirés par les titreurs du TNL (tract néo-libéral local) qui ne pourront même pas se recycler à Libé, puisque d’ici à ce que l’actionnaire de votre journal local le ferme, Libé sera depuis longtemps un burger news avec sushi infos à la carte.

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Egalement deux petits dessins sur le nouveau projet délirant du boboland savernois, venu s’ajouter à la déjà bien longue liste des investissements branques des élus alsaciens. Je propose la création d’un huitième pays dans la veine de ce que les génies de la com ont inventé pour Noël en Alsace : le pays où on jette l’argent par les fenêtres.

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Hygiène électorale

Les dix premiers qui trouvent l’erreur sur le dessin de la carte électorale gagnent une carte postale à retirer sur le prochain salon où je sévirai…

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Comment tuer une élection ?

Recette pour le 23 mars….

D’abord, faites en sorte d’oublier ou d’égarer vos lunettes. Prenez une bonne dose de mécontentement et laissez-la bien mariner dans son jus de faits divers foireux et de sondages approximatifs, clivez bien le mélange obtenu au centre et aux deux extrèmes. En-dessous de mille convives, gardez la recette des élections précédentes en panachant les ingrédients habituels. Pour plus de mille convives, ajoutez à la confusion en suivant scrupuleusement la liste des nouveaux ingrédients dans sa totalité. Mixez bien l’incompréhension des ingrédients de la com-com avec le tout et faites bien savoir qu’une seule recette au menu vaut mieux que pas de repas du tout. Chauffez le tout à un beau soleil de printemps jusqu’à obtenir une belle abstention dorée à deux chiffres. Servez brûlant sur un plateau télé en langue de bois sur le coup de vingt heures.

Le lendemain en cas de constipation rose bleue ou verte, jeunez quarante-huit heures. En cas de colique brune ou bleu marine, consultez rapidement la base et les hiérarchies avant huit jours et rappelez vous que la politique est comme le poisson : la pourriture commence toujours par la tête.

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Hansi soit-il !

Il ne sera que brièvement question ici de la récente et scandaleuse éviction d’un éditeur breton du salon du livre de Colmar ainsi que de la petite agitation médiatique qui s’en suivit sur les réseaux. Les gens qui président aux destinées d’un salon du livre jouissent d’une prérogative considérable à laquelle aucun économiste ou homme politique ne peut prétendre ; ils se paient le luxe d’être des malthusiens intraitables et décomplexés qui décident face à un trop plein d’auteurs de ceux qui ne vont plus être là. L’épisode breton, loin d’être le dernier de la sorte, est bien révélateur de cet état de fait : une main-mise des disciples de Malthus sur le folklore alsacien par des thuriféraires qui ne pouvaient rêver de région plus belle pour développer leurs thèses et les faire prospérer.

C’est toute une région qui, avec sa culture et ses traditions, est devenue le vaste territoire d’une expérimentation de la labellisation à outrance de produits et d’évènements, cela au moment même où son âme et son identité n’ont jamais autant été dépréciées. L’une des récentes manifestations de cette dérive pleine de confusion vient de s’étendre au cycle fatal des multiples commémorations liées au centenaire du premier conflit mondial. Il s’avère en effet assez difficile de percevoir une pertinence quelconque à des commémorations quand une institution régionale propose de les labelliser dans une ambiguité plus que douteuse, comme autant de produits de consommation courante. La région Alsace partenaire officiel de votre mémoire ! Sous peu on pourra assister à une célébration de l’armistice éco-durable avec bilan carbone positif grâce aux anciens combattants venus en autocar hybride avec drapeaux et couronnes recyclables. Pathétique.

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Je n’ai jamais ressenti aucune sympathie pour Malthus et ses disciples post-modernes, qu’ils siègent au Conseil régional, à la mairie de Colmar ou à sa bibliothèque. Ce qui me dérange dans le manège ce n’est pas la mauvaise musique qui accompagne son mécanisme, ni même que ce soit toujours les mêmes qui attrappent le pompon, mais bien qu’il y ait un horrible qui décide de qui va prendre place ou non sur les chevaux de bois ! Il faut en finir avec tout ce folklore menteur, cette mise en scène affligeante de la crétinisation populaire au nom de la croissance et du seul intérêt économique que peut représenter le tourisme de masse. Tout ce que l’Alsace compte de décideurs sont en train de transformer le calendrier de la région en autant d’évènement gastronomico, mémorio- culturels qu’il y a de samedis et de dimanches dans l’année civile alors que sa langue et son identité sont bradées et moquées sur l’autel mille fois profané du jacobinisme triomphant. L’âme alsacienne c’est le paradoxe des trous dans le gruyère ; plus il y en a , moins il y en a… Certes, mais Colmar? Oui Colmar, son salon du livre nettoyé par ses groupies malthusiennes de ses alsaciens, de ses lorrains et de ses bretons indésirables… Et bien allez-y à Colmar voir tous ces parisiens venus pour l’ouverture des marchés de Noël et si fiers d’aller chanter l’internationale dans vos winstubs! C’est tellement exotique Colmar le temps d’un samedi et d’un dimanche! Et puis nous serons en novembre, la mairie aura eu la délicatesse de laisser des drapeaux français  trainer un peu partout au gré du vent de l’avent.  Les commémorations, vous savez bien… Ce sera d’un chromatisme  acidulé et sirupeux,  on se croira dans une carte postale de Jean-Jacques qui aimait tant à dessiner l’oriflamme tricolore un peu partout tel l’enlumineur officiel de la parousie jacobine à venir… Hansi soit-il ! Et puis,faites comme bon vous semble ! Il est de toute façon trop tard, car il ne fallait pas.

Il ne fallait pas mentir à l’enfant que j’étais, innondé de bonheur sur le toit du monde qu’offraient les épaules de mon jeune père me promenant par les rues de la ville rayonnante de paix. L’enfant si fier de lui montrer non pas tous les bateaux, tous les oiseaux ou tous les soleils…mais sur tous les frontons au hasard des rues et des places, ces trois mots gravés que depuis le matin même il pouvait enfin déchiffrer ; liberté papa, égalité papa, fraternité papa!

Il ne fallait pas.

Le vide du 23 mars…

Si on fait le compte des déçus de la sociale démocratie, des pêcheurs amateurs et des personnes âgées qui, dans les villages de plus de mille habitants, ne vont pas vouloir y aller parce que le plaisir essentiel résidait dans la possiblité de rayer certains noms des listes d’un geste rageur, ça donne une petite idée du taux d’abstention, non ? Sans compter que ça rayera quand même et que la confusion de l’élection des représentants aux communautés de communes s’ajoutant à l’embrouille générale, on va vers de belles invalidations. Pourtant, les élus cumulards soit-disant proches de leurs électeurs par leur ancrage local auraient pu y penser, non ?

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Real politik

Pour finir une semaine riche en échanges sur la belle place du bilinguisme dans notre belle région, un petit dessin décalé en souhaitant à tout le monde un beau dimanche…

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Les soeurs pinocchio version bilingue

Faire le ménage dans un salon du livre ne nécessite pas de dispositions particulières. Pas besoin d’avoir lu Clausewitz ni d’avoir un vieil oncle résistant de la première heure. Vous savez  celui qui, à chaque fête familiale ayant baigné votre enfance, vous a fait assister en direct à la débacle de l’armée de Paulus face à Joukov, en insistant sur l’importance primordiale qu’occupa l’usine de tracteurs à Stalingrad dans le plan global du plus grand stratège que l’armée rouge ait jamais connu. J’écris rouge car si j’écrivais russe ce serait partiellement erroné et plus personne ne sait aujourd’hui ce que veut dire soviétique. Tout cela pour vous dire qu’il est beaucoup plus facile de se débarrasser d’une bande d’auteurs et d’éditeurs indisciplinés que d’encercler toute une armée allemande.

La marche à suivre est simple.

D’abord prétextez des travaux. Nous sommes des gens compréhensifs, prêts à faire un effort, ouvrir une parenthèse sur une édition pour peu que l’on soit assurrés de travailler l’année suivante. Puis mettez le tout en sourdine. Nous sommes autant oublieux que compréhensifs. Surtout nous sommes plein de confiance dans l’être humain en général et le bibliothécaire en particulier. Nous ne verrons le lézard venir que lorsqu’il sera trop tard pour l’attrapper. Enfin mettez-nous devant le fait accompli d’un planning déjà établi. Prétextez la surcharge de travail, la pression infernale des élus. Circonvoluez, louvoyez, montrez progressivement l’énervement, de geignarde passez à autoritaire. Pour finir jouez-la Robespierre, sans appel. Nous sommes des garçons à l’éducation, pour beaucoup d’entre nous, irréprochable mais qui, même en présence de dames,  peuvent perdre leur sang froid pour peu qu’on le leur chauffe. En un laps de temps ridicule les plus courtois vous raccrocheront au nez ou briseront l’échange irrémediablement fâchés. (le verins culturel craque si vite dans nos professions…) Ceux d’une moindre éducation oseront l’invitation à une combinaison subtile sodomite et zoophile d’un imaginaire d’autant plus  dégradant qu’ils se permettront de méler votre pauvre maman au scénario.
Fin de la stratégie.
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Vous êtes débarrassé(es) des inutiles, des petits, des obscurs, des sans grades. J’ai raconté tout cela par le détail dans un opuscule qui m’a valu un certain succès  et une franche sympathie de la part d’autres évincés et de fidèles visiteurs du salon du livre de Colmar. Voilà que les petites soeurs de Pinnochio remettent le couvert (on ne change pas une équipe qui gagne). Elles ont déjà tellement osé dans le registre qu’elles ont dépassé, et de loin, le fameux tout qu’Audiard utilise pour les définir. Cette fois-ci c’est un éditeur breton qui a fait les frais de la manoeuvre autoritaire. Sauf que. Dans le cas présent, si j’en crois les correspondants qui m’en informent, l’éviction serait due à une remarque de nos amis bretons sur le bilinguisme qui n’aurait pas été appréciée. En fait je ne vois pas pourquoi je mets cela au conditionnel. J’ai pleine et entière confiance en mes confrères bretons. A choisir entre leur parole et celle de monomaniaques reines du pipeau incapables de moucher la morve qui leur pend à l’appendice de proportion Collodienne, je n’hésite pas une seconde.

Cela n’est pas surprenant, ni dans la forme ni sur le fond. Il n’y a pas  à s’en indigner. Il est parfaitement inutile d’écrire, de pétitionner, d’en appeler à un cousin ministre ou à une amie actrice qui connaitrait qui vous savez… (encore que…là ce serait assez costaud). Il faut simplement rappeller les faits dans leur réalité la plus simple à chacun de vos lecteurs , de vos correspondants, de vos amis.

Enoncer pour mieux dénoncer. Une simple mise en lumière de la connerie humaine. il n’est même pas concevable d’en appeler au boycott du Salon du livre de Colmar. Ce serait totalement contre-productif . Il est un grand nombre d’auteurs et d’éditeurs pour lesquels cette manifestation reste une vitrine exceptionnelle. Il y a deux types de lecteurs : ceux à qui cet apartheid culturel sciemment entretenu et non contesté par la hiérachie communale ne pose aucun problème et ceux à qui ça en pose un.

Je ne vous fais pas de dessin. Je n’ai pas envie. J’ai choisi mon camp et je ne l’impose à personne. A une autre époque, on aurait utilisé toute la malette radicale des emmerdeurs qui va du bourrage de chiottes au lâcher colossal de boules puantes en passant par plein d’autres subtilités… C’est dépassé et niais.

Ecrire à Gilbert Meyer ne sert à rien. Il s’en fout et il ne vous lira pas.
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Il s’en contrefout. Il est sur le toit du monde. Grâce à l’incompétence hallucinante d’élus alsaciens de son camp qui ont transformé l’énorme projet fédérateur du grand Conseil unique d’Alsace en mascarade folklorique, il a su se faire passer aux yeux de ses concitoyens-électeurs comme l’homme providentiel qu’ils vont réelire avec une facilité déconcertante. Il n’y a qu’une chose à faire c’est lui barrer la route qui mène au sénat qui comme tout le monde le sait représente pour l’élu alsacien le graal de la vie politique. Aller demander à toutes ces petits associations du salon du livre dans les organigrames desquelles grenouillent tant d’élus locaux (futurs électeurs pour les sénatoriales) comment ils se sentent de pouvoir être là à vivre gentiment leur passion quand d’autres ne peuvent pas y exercer leur métier, est pour moi beaucoup plus productif. J’ai offert mon bouquin à un  nombre incalculable d’élus alsaciens . L’ont-ils lu ? Peu importe. Ils ne pourront pas (plus) dire qu’ils ne savaient pas. L’énoncé clair du problème est la première marche vers la dénonciation du crime.
En attendant allez sur le site des éditions yoran Embanner .
Achetez leurs bouquins et assurez-les de votre sympathie . C’est primordial.
C’est comme votre première cuite lorsque votre premier amour vous a quitté : ça n’évite rien mais ça soulage.
Et le petit opuscule est toujours disponible à la vente auprès de l’auteur, n’est-ce pas…
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Permis de carrosser

Un petit dessin à l’intention des multiples élus locaux et régionaux que l’on ne voit à bicyclette que le jour où le photographe est de sortie pour la journée du vélo hautement subventionnée par le conseil géneral. (d’ailleurs je fais appel à leur générosité ; comme ils n’utilisent leur vélo que ce jour là, je propose qu’ils me le prétent le reste de l’année ça serait très éco-partageo-équitable comme deal, non ? Une sorte de covoiturage version vélo…un truc du genre je roule pour vous…)

En attendant qu’une piste cyclable voit effectivement le jour entre mon village et le bon bourg de Mutzig où je me rends quotidiennement en risquant ma vie, pas tant en étant frôlé de plus en plus près par des jeunes gens que l’assiduité des écrans a rendus de moins en moins capables d’évaluer les distances, qu’en essayant d’éviter des beaucoup moins jeunes gens qui ne savent plus faire les cinq cent mètres qui séparent leur foyer de la boulangerie autrement qu’en automobile…

Je crois que le jour où une piste cyclable ménera de Still à Mutzig en passant par Dinsheim la dangereuse sur Bruche, j’aurai l’âge de la prendre (la piste pas la retraite)…en fauteuil roulant !

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