Bonnes nouvelles et mauvaises nouvelles

J’ai toujours eu un faible pour les good news bad news jokes. (désolé pour le présent anglicisme, mais la langue française n’aurait pas la même évocation).

Il y a donc des bonnes nouvelles : le président revendiqué de l’UMP sait lire. Mais pas d’énervement hein, il commence par des choses faciles….Il a tellement aimé l’album des éditions du rouergue qu’il en a parlé en direct, à la télévision, devant la bande habituelle d’inutiles patentés qui ont tout de suite balancé ça sur les réseaux, lesquels se sont chargés de relayer l’info et de permettre à des copains auteurs-illustrateurs de gagner plus de fric (on l’espère) en un week-end que en deux ans que le titre était sorti.

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Merci Coppé. Il y a des mauvaises nouvelles (pour lui) : Coppé ne sait pas compter. Il reste plus de mille jours jusqu’ au moment magique attendu par toute la classe politique française qui la voit décider qui sera le gros inutile et incapable qui passera les cinq prochaines années à ne pas tenir les promesses qu’il aura faites à un peuple décidément vraiment dans l’incapacité historique de prendre son destin en mains. Coppé ne sera pas celui là.  Il a tout faux dans ses calculs, surtout les électoraux. Car un petit pain au chocolat que l’on additionne à un couteau suisse et à un livre pour enfants ne feront jamais un programme électoral ; tout au plus un petit remue ménage au sein de quelques appareils qui l’auront oublié au matin, comme on oublie un mal de tête après une soirée arrosée.
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Aujourd’hui c’est la fête des gens qui s’aiment et je m’emmerde à faire trois dessins sur un gars que je n’aime pas… je me demande si je  devrais pas consulter…

 

Y a pas le feu au laaaaac !

Si on ne va même plus pouvoir porter des valises pleines du fric pas déclaré jusqu’aux coffres de l’union des banques suisses, où va aller ce monde, je vous le demande…
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Demain, enfin….toute à l’heure…., deux petits dessins sur Jean François Coppé et ses points de vue sur la lecture et l’immigration choisie et non subie….

Vial victime ordinaire du zèle ordinaire

Victime ordinaire du zèle ordinaire.

Nicolas Vial a déssiné pour le journal “Le Monde” pendant trente deux années et vient d’en être viré. Cela ne semble pas s’être fait avec la plus grande des délicatesses aussi en appelle-t-il aux prudhommes. On espère qu’il va gagner. D’abord parce que virer un collaborateur de trente-deux ans ne se fait pas sans prendre quelques libertés avec le code du travail même quand il est artistique : le travail, pas le code.

Ensuite parce que le trio d’affairistes qui dirigent le journal dans lequel il dessinait a vraiment beaucoup de pognon ! Ils viennent de se payer “Le Nouvel Observateur” et “Rue 89”, qui rajoutés à ce qu’ils possédent déjà, font une belle représentation du fameux “grand pôle de presse social démocrate” que l’ex-patron du nouvel obs aimait à évoquer en pensant au chèque de près de quarante millions d’euros.

Cette puissance de feu explique certainement la relative discrétion éditoriale dans laquelle s’est déroulée l’éviction de Nicolas Vial et laisse planer bien des doutes quant à la possibilté d’exercer son talent comme dessinateur de presse dans un avenir proche. Je ne connais pas personnellement Vial. Je connais son travail et je sais qu’il ne manque pas de  talent,  tant sa palette est riche et variée et ses ressources diverses.

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Il jouit même du très honorable titre de peintre offiiciel de la Marine Française, institution prestigieuse dont la vocation n’est pas vraiment à introniser des agitateurs publics. Alors quid de l’embrouille?

Le site sur lequel un mien contact a eu la delicatesse de m’orienter et qui n’est pas dans le giron du triumvirat BNP (pour Bergé, Niel, Pigasse) laisse entendre que le dessinateur aurait eu quelques délicatesses graphiques peu au goût de l’actuel locataire de l’Elysée. On croit rêver. C’est à croire que le service de presse de l’Elysée ne lit ni “Charlie” (hebdo), ni “Siné” ni “Fakir” j’en passe et des aussi bons….(comme “La Décroissance” évoquée hier dans ces colonnes ou “Article 11” ou “CQFD”).

Pour moi, le scénario est d’une autre teneur et bien plus grave. Il n’est pas nécessaire d’être un lecteur avisé d’Anna Harendt pour pouvoir s’en inspirer et comprendre le concept qui a eu raison de trente deux ans d’activité artistique dans une entreprise. C’est celui de la banalité du zèle. La consécration des petits chefs, des sans-grades , des obscurs, des zélés dans l’art de prévenir les désagréments de leurs maîtres. Hollande et le trio BNP n’ont pas eu besoin de demander la tête d’un dessinateur qui aurait eu la mauvaise idée de leur déplaire.

Quelque part, un factieux zélé et prévenant a anticipé leur énervement et éxécuté le dessinateur sans état d’âme. On connaissait la méthode Rousselet virant Martin Veyron, dans une indifférence quasi générale de la profession, pour un bon (c’est mon avis) jeu de mots dans le strip matinal de son tract néo libéral avant l’heure. On a connu l’empressement de l’ancien réac (y a pas de coquille) chef Vall à anticiper la ire sarkozienne  et virant Siné après une quasi vie passée dans le journal de feu Cavanna. Là on assiste en direct au déquillage inodore et incolore d’un dessinateur qui doit encore se demander d’où ça a pu surgir. Encore une fois je ne connais pas Vial, et ce  que je connais de son travail, que j’apprécie, est loin à mon goût d’être dérangeant. Et je ne pense pas qu’il soit un habitué de la dix-septième chambre du tribunal de grande instance de Paris.

Toute cette affaire dans son approche n’est pas surprenante au sein de ce truc insipide et sans saveur qu’est devenu l’ancien journal de référence du paysage politico-culturel français. Aucun risque que ça arrive au dessinateur mièvre qui sévit sur la une et dont le trait  éditorial consensuel ferait passer les regrettés Bellus et Faizant pour des dessinateurs trash et gauchistes. D’ailleurs qu’en pense-t-il le dessinateur vedette du” Monde” de l’éviction de son petit camarade? Ce serait intéressant à savoir non ?

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Vial se console en se disant que finalement il lui reste son talent. Aussi viendrait-il à l’oublier que Degas serait là pour lui rafraîchir la mémoire en lui rappellant que si “il est facile d’avoir du talent à vingt ans, c’est plus difficile d’en avoir encore à cinquante”. Cinquante ans. L’âge qu’auront certainement quelques difficultés à atteindre les petits cons qui ont instrumentalisé son éviction. Oui certes. Mais si c’était un quarteron de vieux qui en était responsables ? Alors il faudra nous résoudre à l’adage blazacien qui veut que les rédacs-chefs comme toutes les courtisanes débutent en jeunes putes et font de vieilles bigottes.

Je me demande ce que va penser de tout ça le rédac-chef de la seule revue à laquelle je collabore?

Sérendipité

Pour tout connaître sur les effets que le syndrome du hasard heureux pourrait avoir sur un président normal, on peut lire l’intelligent ouvrage qui vient de paraître : “La sérendipité” de Danièle Borcier et Pek Van Andel. C’est aux éditions Hermann et ça coûte trente euros chez votre libraire, si vous avez le bonheur de vivre en dehors de l’axe Strasbourg – Saint-Dié-des-Vosges, où il n’y a plus de librairie pour une population qui somme toute est loin d’être négligeable. Vos élus s’en foutent ! Un lecteur n’a d’intérêt que lorsqu’il se transforme en électeur. Mais prenons garde que le bien connu “Dis moi ce que tu lis, je te dirai qui tu élis” ne devienne, faute d’accès au livre, ce qui fatalement découle du désert culturel : la désertion des bureaux de vote. 
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Décroissance attitude

Contrairement à ce que l’on pourrait croire les deux thèmes sont plus qu’étroitement liés.

A l’heure où les économistes de tous bords scrutent misérablement le grand corps malade d’une économie comme autant de femmes de marins iraient guetter sur le port l’impossible retour de maris perdus corps et biens dans des flots meurtriers,

toute tentative de mettre des limites raisonnables à des agissements scandaleux, comme par exemple exiger de nos élus qu’ils se consacrent à un mandat et à une fonction unique, apparait non seulement louable mais surtout nécessaire…

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J’en profite pour saluer la parution du numéro de ce mois de février de La décroissance, première publication d’écologie politique, qui irrite donc procure un bien fou quand on se gratte là où elle nous démange. Faites comme moi, volez le tract néo-libéral local chez votre voisin pour allumer le feu et lisez un vrai journal.
Avant de le brûler, vous pouvez aussi vous torcher avec, il parait que les nouvelles encres sont éco-compatibles.

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Rupture post-moderne

Et un premier petit dessin sur le meilleur des mondes post moderne : ses acteurs, ses codes, ses joies, ses peines…
Aujourd’hui : la rupture

Demain : le cumul.

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Dans le trou….

Sans commentaire, mais semaine encore difficile… La Tunisie, les J.O de Sotchi, encore des manifs… Il y a des karmas comme ça, on se demande si on ferait pas mieux de rester dans l’opposition.

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