Nonuple couillon roi de l’asphalte….

Allez on vous met une dernière couche pour le cas où vous n’auriez pas encore compris que le délit de démocratie du week-end c’est le regroupement de verrues colorées qui vont user leur gomme sur l’asphalte de nos routes. Heureusement il faut se féliciter que leurs helicoptères n’aient pas eu le droit de décoller.
N’oubliez pas que cette débauche honteuse de moyens financiers et médiatiques n’a été rendue possible que par la volonté de beaucoup de vos élus de tous bords- et ils sont larges- acoquinés à une presse complice…
Si vous souhaitez manifester votre désaccord venez plutôt au salon bio de waldowisheim près de saverne ou la joie, la bonne humeur et les meilleurs produits d’Alsace vous sont proposés. Les autres, ben on irait pas jusqu’à dire comme le professeur choron dans hara kiri de l’époque “qu’ils crèvent”, ça peut valoir une mise à l’index pour blasphème à l’encontre des fanatiques quasi religieux de l’automobile au vu du droit local. Car c’est bien d’une grand messe qu’il s’agit ici.
Non les autres ils me font penser à cette fameuse réplique de Charpin de son accent inimitable  dans “le Chpountz” mais adaptée pour la circonstance :
” pôôvres, pôôvres, pôôvres couillons….”

Rien ne Presse (régionale et nationale)

Une duchesse dont le quotidien est de donner de sa personne en représentation permanente se fait surprendre dans le plus simple appareil par l’appareil, complexe celui-là car photographique, d’un professionnel de la presse à sensation. L’émotion, l’indignation et la colère sont grandes chez nos voisins d’Outre-Manche, où l’on est facilement outré en dessous du chemisier pour peu qu’une royale poitrine soit concernée.
Cela peut surprendre de la part d’un pays dont la presse revendique, avec fierté, l’invention de la fille qui se déshabille en page trois de son quotidien le plus diffusé et dont la jeunesse féminine dans un récent sondage affirmait préférer, si la possibilité lui  était offerte, un bol mammaire surdimensionné et un quotient intellectuel amoindri à, pour faire rapide et populaire, une grosse tête et de petits seins. Le mateur de joyaux naturels de la couronne d’Angleterre déplorera donc la décision de justice sanctionnant, à juste titre, cette incursion dans la vie privée de la famille royale, avant d’aller se rabattre sur des sites scandinaves spécialisés. L’historien amateur quant à lui se félicitera que la morale et la pudeur soient plus de mise chez les Windsor que chez les Tudor. Cela dit, la technologie de l’époque n’a pas permis de fixer pour l’éternité Anne Boleyn bronzant en intégral sur les pelouses des jardins royaux ou galipettant avec son queutard obsessionnel d’Henry, auprès duquel les frasques d’un ancien directeur du Fonds Monétaire International passeraient pour des galéjades de collégien sur fonds de kermesse provinciale.
Pendant ce temps, sur le continent de Dédé la saumure et de l’exil fiscal réunis, une autre colère gronde. Un directeur de journal satirique qui faute d’avoir la fortune de la famille Rothschild nourrit la même ambition que l’un de ses fils les plus illustres, c’est-à-dire  vendre du papier avec plus ou moins de talent à travers un titre de presse, profite de l’actualité pour balancer quelques effronteries vite qualifiées de blasphématoires.
On s’émeut, on fulmine, on vitupère, on globalise dans l’effroi et la menace. L’agitation gagne la planète. Le loup des steppes hurle, le tigre d’Asie feule, la huppe américaine pupulle et la souris dans les bureaux de Charlie Hebdo chicotte, car il n’y a plus de papier à se mettre sous la dent , les soixante-quinze mille exemplaires ayant été vendus et quatre vingt dix mille autres en réimpression. Depuis quinze jours et l’affaire du plus riche exilé de France, caricaturé à la une du quotidien d’Edouard, les médias ne parlent que de médias. La France est ainsi ce beau pays où des copains parlent de leurs copains à des lecteurs et téléspectateurs copains. La vie est belle comme une bande de copains qui se fréquentent depuis longtemps. Quarante-quatre ans pour tout dire. Au joli mois de mai plus précisément, furieusement occupés qu’ils étaient, pour reprendre la jolie et si lucide formule de Georges Wolinski, “à ne pas devenir ce qu’ils sont devenus”…
La météo syrienne est au beau fixe, l’amitié entre Tel Aviv et Téhéran vire à la romance, et l’euro coule des jours heureux. Certes il y a bien ce début d’enquête sur les OGM publiée dans un magazine d’audience nationale qui risque de vous interpeller pour peu que vous ne vous y intéressiez. Mais comme on dit en conférence de rédaction : “rien ne Presse”
Que retenir de tout cela?
D’abord qu’il n’est pas nécessaire d’avoir été un élève assidu de Bergson pour comprendre qu’il est plus facile de fermer vingt ambassades légitimes dans un temps court qu’une centrale nucléaire usurpatrice dans un temps long.
Ensuite, qu’en matière de tétons couronnés les seuls amateurs, au sens noble du terme, autorisés à immortaliser la forme dans sa beauté naturelle, sont les princes héritiers.
Enfin que la grande distribution a dépensé une fortune pour nous révéler, preuves scientifiques à l’appui, que la daube qu’elle nous fourguait depuis des décennies va tous nous faire clamser.
Il y a donc des bonnes et des mauvaises nouvelles.

Les bonnes c’est que, sans paraître blasphématoire, on ira tous au paradis.
Tous. Toutes religions, confessions, dogmes confondus. Tous.
Les mauvaises nouvelles : on y va tous, mais on y va maintenant.

 

Seins et dessins…

Quelques gribouillis pas malsains dans une actualité riche sur les dessinateurs aux mains sales et autres…

L’opportunité de venir voir sur pièces et échanger ce dimanche à la Fête du livre de Wesserling dans le Haut-Rhin.

Ce sera rue du Parc, 68470 Husseren-Wesserling, dans le Pavillon des Créateurs. C’est de 10h à 17h et l’entrée est gratuite !

 

 

 

Moïse en automne

Après l’incontournable numéro d’été sur les drames du passé et avant le très prévisible numéro d’hiver sur la malbouffe de haute volée, voici l’incontournable numéro d’automne de la grande revue culturelle alsacienne sur devinez quel sujet incroyablement inédit ? La bagnole! … à travers un raccourci audacieux allant de Bugatti à sa majesté Loeb le nonuple.

La langue française pourtant si riche ne m’accorde pas spontanément de terme surpassant ce que cette situation a de pathétique… Economisez votre argent et demandez à un de vos camarades collabos de vous le ramener lors de sa visite au rallye de France en automne. Il y a fort à parier qu’ils le distribueront gratuitement sur le parcours. Versez plutôt votre écot à Hebdi de ce mois-ci. Pour tout abonnement souscrit, Thierry Hans, le rédac chef, vous offrira le spécial Sebastien Loeb de Saisons d’Alsace. Il se déguise incognito et ramasse les numéros que quelques jeunes filles au décolleté de rigueur ne manqueront pas de lui offrir. Il est facilement reconnaissable : c’est la seule crinière très longue qui n’est pas accompagnée d’un bol mammaire surdimensionné !
Quand le  nouveau propriétaire tant décrié de ce groupe de presse en aura marre de perdre de l’argent en prenant le lecteur pour ce qu’il n’est pas, le situant quelque part un peu au-dessus du crétin de base et un peu au-dessous du malade mental, alors il fera une grande lessive et nous nous cotiserons pour lui offrir des pinces à linge.
Le dieu de la presse d’opinion est grand. Moïse, saint patron des journalistes et Pulitzer prize inégalé pour son interview sur le mont Sinaï, souvent copiée jamais égalée, est son prophète et moi je n’ai plus rien à lire dans mes toilettes…. (Thierry Hans non plus)

Le plein d’indécence : super ou ordinaire

Il est jeune, il porte beau, affiche un certain nombre de millions sur son compte en banque fatalement helvétique et se contrefout du prix de l’essence comme un eskimo alcoolique du glaçon dans son double whisky…
Il vient de gagner sa énième course automobile, en Allemagne, alors forcément votre journal local va à sa rencontre.
Il est un peu angoissé à l’idée de changer de crèmerie rutilante car les trois mille serfs qui fabriquaient son joujou mécanique de mâle dominant sont sur le carreau suite à un plan social depuis longtemps programmé par les actionnaires de son équipementier et principal sponsor. Il se serait bien vu décuple champion du monde, parce que ça sonne mieux que nonuple et octuple qui étaient suffisamment compliqués à se rappeler en conférence de presse. Le pauvre chéri. On arrête là. Tant cela est d’une indécence si incommensurable qu’elle en devient banale avant de virer au médiocre.
On ne le rappellera jamais assez : ce n’est pas du sport.

C’est le rassemblement de foules aliénées assujetties à la production d’un outil de divertissement touristique grossièrement maquillé en manifestation sportive dont on a fabriqué la popularité grâce à des médias complices.
Aussi, subventionner une telle indécence, c’est lui conférer une légitimité qu’elle est bien contente d’usurper pour le plus grand contentement de ses investisseurs. Que des sociétés privées, banques, compagnies d’assurances, concessionnaires automobiles ou autres trouvent de bon aloi d’investir dans un tel barnum c’est leur droit, car c’est leur pognon. Mais que des élus subventionnent une pareille tartuferie avec l’argent des contribuables en prétendant que c’est le désir naturel d’hommes et de femmes de profiter de leur temps libre pour le consacrer à s’abimer dans la contemplation d’une cohorte de véhicules polluants, c’est gravir un échelon supérieur dans le mensonge éhonté et l’indécence.


On ne vous a pas consulté car c’est déjà bien assez compliqué comme ça  toutes ces histoires de prix à la pompe pour trois malheureux cents qu’on va vous ristourner sur le litre…
Au fait là on vous a fait le plein d’indécence. Super ou ordinaire peu importe. Tant que vous passez à la caisse.

Poitiers ou Eguisheim

Pendant que nos petits camarades d’Europe-Ecologie Les Verts célèbrent le mille deux quatre-vingtième anniversaire de la baston de Charles Martel sur fond de Futuroscope et que notre ministre pastèque n’en loupe pas une…

Nous on est à Eguisheim…tout le week-end !

De l’importance des nénuphars sur le développement de la librairie

Le barnum londonien squatte l’essentiel de l’information en ce mois d’août. Les joueurs  de foot super subventionnés de la capitale alsacienne ont rechaussé leurs crampons pour l’entrainement et le bientôt nonuple champion du monde de rallye n’est pas encore de retour. Quant au soleil, il est bien là. Face à cette disette évènementielle, le moment s’avère idéal pour mettre un peu de culture à la une de la presse locale. C’est si rare que cela mérite d’être signalé et loué : le tract néo-libéral a mis l’accent sur la création d’un groupement de libraires indépendants alsaciens. Si cette initiative doit être saluée avec réjouissance, il importe surtout de féliciter l’homme qui, en tant que président, va fédérer cette nouvelle association : Dominique Ehrengarth, de la librairie éponyme. Félicitations Dominique, et bon courage!  Il t’en faudra plus que nécessaire dans une région culturellement arriérée, administrée par des élus, pour un grand nombre d’entre eux, intellectuellement sous développés dont la prouesse principale est d’avoir réussi en vingt ans à instaurer une dictature de la superficialité et du mauvais goût qui pourrait être déposée à Sèvres, si la république bananière des lettres devait avoir, un jour, un mètre étalon…
Ce sont eux qui vont fournir l’essentiel de tes interlocuteurs avec, en haut de la pyramide, un président de région dont la réputation de lecteur est bien difficile à faire n’ayant pas l’ombre d’un embryon d’existence.

Avec quelques collègues auteurs illustrateurs on se serait bien cotisés pour lui offrir cet été un voyage vers une destination inconnue, la visite d’un territoire exotique dans lequel nous sommes sûrs qu’il n’a jamais mis les pieds : ta jolie librairie du quartier de Neudorf. Mais l’idée n’a pas fait l’unanimité, certains d’entre nous confessant quelques rancunes personnelles assez tenaces.
Comme tu es un garçon au professionalisme exemplaire empreint d’une courtoisie irréprochable, qui met un point d’honneur à cultiver l’absence de préjugés face aux élus, laisse moi éclairer ta lanterne quant à tes rapports avec tes futurs interlocuteurs : il n’y a pas de politique du livre en Alsace quoiqu’en dise le président de région qui a découvert ce concept le jour où le type qui écrit ses discours est allé glaner ces éléments de langage sur internet. Il n’y en a pas car il n’y a pas la volonté qu’il y en ait.
Le dernier fait d’armes du président de région, pour ce qui concerne la filière du livre, est une navrante illustration du fameux théorème de Korski-Goloubinov sur l’incompétence exponentielle des commissions tripartites au sein des administrations, dont l’image du nénuphar qui double de surface chaque jour constitue l’achétype de démonstration : le nénuphar est le fonctionnaire, l’étang  le champ d’expérimentation de son incompétence et le doublement de surface l’exercice inflationiste de cette incompétence.
Soit dans les faits :
– Un premier fonctionnaire qui a l’idée brillante (si on subventionnait un alsatique imprimé en Chine?)
– Un second qui la valide (ah oui, c’est une très bonne idée)
– Un troisième nécessairement au sommet de la hiérarchie qui la cautionne et la valorise devant un parterre servile et muet de professionnels de l’information qui vont la relayer sans oser émettre la moindre réserve ou critique ( “Voyez cet ouvrage imprimé en Chine avec l’argent de la région comme il est bien imprimé, ah ces Chinois il n’y a pas à redire, ils savent travailler“- sous entendu en direction de la filière de l’imprimerie locale déjà exsangue ” Pas comme vous bande de nuls qui êtes trop chers et travaillez n’importe comment“…) Pathétique non ? Et toi, en bout de chaine, on te demande de faire des efforts pour vendre ce bouquin qui est forcément l’alsatique de l’année….sans te rabaisser un taux de TVA qui figurait pourtant au programme du président élu (national celui là), et sans s’étonner que certains dimanches on puisse te croiser à faire ton métier, qui entre autres réjouissances implique de porter des caisses de bouquins sur des salons où il te faut bien aller rencontrer le public et vanter les mérites de ta librairie….
Aussi as-tu bien du mérite de te rajouter l’organisation d’une association et des réunions interminables où tu vas inlassablement expliquer ton métier à des techniciens qui, comme on dit en allemand, n’ont pas toutes les tasses dans l’armoire…ou tous les livres dans la librairie …..
Je te salue bien fraternellement et rends hommage à ton engaement.
Et c’est ainsi que Saint Georges, patron des libraires que l’on fête le vingt-trois avril, est grand, Dominique Ehrengarth est son prophète alors que Philippe R., son futur interlocuteur, n’est que le représentant de commerce du lobby de l’imprimerie chinoise.

Salaisons d’Alsace…

Pathétique ! Qu’ajouter d’autre face à la dernière livraison de ce qui devrait être la revue culturelle alsacienne de référence.
Comme chaque été : douleur et mémoire systématiquement élevées au rang navrant de fonds de commerce.
Pas d’inquiétude le numéro de Noël, sans surprise aucune, sera sur la charcuterie. On essaie d’en rire en se disant que le dieu de la bouffe et de la guerre est bien cruel autant que salement gras et que par ici il y a pléthore de ses prophètes…