Noël c’est maintenant

Oui, Noël c’est maintenant, aussi est-ce avec la joie la plus sincère que je souhaite un bon, un joyeux Noël à tous mes amis écologistes, ainsi qu’à tous mes amis libraires, éditeurs , auteurs et illustrateurs.
Et pour ceux qui cumuleraient un métier lié au livre et une fibre écologiste, eh bien le souhait est multiplié par deux ! La semaine prochaine, je leur souhaiterai une bonne et heureuse année. Nous serons déjà en deux mille treize. Bientôt cela fera un an que le nouveau Président de la république est tellement occupé qu’il n’a toujours pas eu le temps de ramener la tva du livre à son taux initial ni de fermer la plus vieille et dangereuse centrale nucléaire d’Europe .
La dialectique socialiste et ses éléments de langage ont des vertus élastiques  intemporelles insoupçonnées qui permettent allègrement de faire passer un maintenant pour un bientôt alors que l’électeur, lui , avait entendu un tout de suite …
Pour 2017 (c’est pas tout de suite mais c’est bientôt) je propose aux petits génies de l’opposition en manque d’inspiration une des invectives les plus fameuses de notre Jean Baptiste national que leurs collègues socialistes ne dénieraient pas :”Hors d’ici tout à l’heure”

Cumulo nimbus ou strato cumulus ?

Les nuages me fascinent. Leur contemplation est autant reposante que source d’inspiration sans fin. Déjà tout petit, ces noms latins exerçaient toute leur poésie magique sur mon imaginaire d’enfant : cumulus, ciro cumulus, cumulo nimbus, strato cumulus et autres… Encore aujourd’hui ces noms me font immanquablement penser à des sénateurs romains dignement drapés d’embonpoint, pas du tout candide, et de lin blanc; donc à des hommes politiques. Le ciel serait alors semblable à l’arène politique avec ses petits cumulo nimbus venant en plein centre briser une harmonie d’azur parfait, ou ses imposants strato cumulus allié à des alto cumulus menaçants dégagés en masse sur la gauche par un zéphyr rose improbable, à moins qu’une pluie brune inattendue ne les vide de leur substance…
Ah décidément, la géographie est bien à l’histoire ce que la poésie est à la littérature : source d’inspiration sans cesse renouvelée…
C’est bien malgré moi que je me trouve tout de digression météorologique empreint. La faute en incombe à mon quotidien régional tête de turc favori qui, dans un de ses derniers articles serviles à la gloire des lumineux élus qui nous représentent, conclut en traitant le député représentant la sixième circonscription du Bas-Rhin à l’Assemblée Nationale ni plus ni moins que de “baromètre parisien”. Il fallait oser quand même. Moi en tant que représentant du peuple, je répliquerais bien  façon Arletty sur le canal du pont St Martin dans Hôtel du nord : “Atmosphère, atmosphère…..” comme ça pour rester dans la métaphore météorologique…
Sérieusement ? Y a-t-il quelqu’un à la relecture dans cette rédaction ou tout le monde est en vacances et on a laissé les clés au stagiaire de troisième?
Au fait, on sait ce qu’il en est de l’altitude à laquelle cumule un cumulo nimbus de maire de moins de deux mille habitants. Mais un député-maire, président de com com et baromètre parisien : à combien ça cumule ?
C’est ainsi que le dieu de la géographie est grand, Saint Déodat est son prophète et moi je m’efforce de rester optimiste face à ces nuages porteurs de drames s’accumulant au-dessus de nos têtes….

La voix de son maître sans voix…

Aujourd’hui juste une petite pensée pour certains de nos concitoyens lâchement abandonnés par leurs maîmaîtres non réélus…
(qui eux vont toucher une indemnité, qui loin d’être aussi scandaleuse que certaines rumeurs le prétendent, n’a quand même rien à voir avec le commun des mortels du chômage – six semestres certes dégressifs mais quand même – … bon c’est autant de boulot en moins pour les forçats du Pole Emploi…), le chiffre  de ces pauvres hères me paraît élevé mais c’est celui que j’ai lu dans la presse…
Cela dit on est loin d’aulnay sous bois….

Philippe roi du pétrole

Il y a quelques jours on pouvait voir dans l’outil de propagande officielle du pouvoir en place une photo en plan rapproché du président du Conseil Régional d’ Alsace chuchotant à l’oreille d’un personnage de premier plan du football alsacien. Aucun texte de légende sinon laconique daignant accompagner le document, on en était réduit à de vagues autant que multiples supputations. C’est aujourd’hui que la voix de son maître nous révèle la nature même de la confidence, ainsi que son montant, nous confirmant que c’est bien d’argent qu’il s’agit. D’argent public. Le Conseil Régional s’est engagé à verser une subvention de six cent mille euros, reconductible sur trois ans, au temple du foot alsacien qu’est le stade de la Meinau et son équipe dont on suit depuis bien trop longtemps, grâce à une presse plus que complaisante, le feuilleton navrant tant d’absence de grandeur que de décadence à répétition.
Et le papier de nous apprendre que cette subvention a été attribuée malgré un sondage (dont on ignore le montant) auprès de citoyens qui n’ont pas manqué de signifier leur désapprobation. Qu’importe, la région est si riche qu’elle n’en est pas à un contresens économique près et il y a belle lurette que les termes de démocratie participative ont été rayés des fiches d’éléments de langage du président par sa plume attitrée. La question de l’utilité du club de football de la capitale alsacienne, si tant est qu’elle se soit posée un jour, aujourd’hui ne se pose plus. Il ne sert strictement à rien. C’est ce qui se dit partout. Essentiellement dans le milieu du football amateur composé d’arbitres, d’entraîneurs , de responsables et d’élus sans oublier les joueurs. En résumé, tous ceux qui au non de l’idéal qu’ils vouent encore à un sport qui, malgré tout, les fait rêver, font en sorte que des gamins plus enclin à rester vautrés devant leur télé ou  zoner dans les rues viennent se frotter aux rigueurs de l’entraînement. Beaucoup de ces amateurs, pour la plus grande partie d’entre eux bénévoles, continuent à payer leur abonnement à la Meinau pour aller supporter une équipe qui est loin de briller au firmament du sport. Aucun élu n’osera l’avouer en public mais tous le confessent en privé : tout ce barnum ne sert pas à grand chose sinon à rien.
C’est un syndrome similaire à celui du bientôt décuple ou onzuple champion du monde de rallye. Sauf que lui, au moins, il gagne… Il gagne tellement ses courses et sa vie qu’il peut investir son argent dans un club de foot qui ne gagne pas trop, même à être connu. Et comme une partie de l’argent qu’il gagne lui vient indirectement des collectivités territoriales, en fin de compte c’est encore le contribuable qui paie pour ça… Si de riches et talentueux  sportifs croient en l’avenir d’un club de foot qu’ils se le paient, mais par pitié que nos élus arrêtent de se la jouer rois du pétrole ! Si le club strasbourgeois représentait un intérêt quelconque, il y a longtemps qu’un investisseur du Golfe ou un oligarque de l’Est l’aurait acquis pour le transformer en machine financière infernale et lucrative et en vitrine de rêve de la capitale alsacienne qui n’a bientôt plus d’européenne que le nom. Cela pour la plus grande joie des supporters. Bruxelles a-t-elle une grande équipe de foot ? Non ! à Bruxelles on bosse! Si le président de Région se sent en affinité avec cette équipe de foot, ça n’a rien de surprenant . Celle qu’il dirige est du même tonneau et il y cumule les postes avec un entêtement qui force l’admiration : coach, administrateur, arbitre et même joueur sur le banc de touche… Un joueur de premier plan appelé peu avant la relégation par un super président en fin de mandat qui n’a brillé sur le terrain ministériel que par son incroyable invisibilité. Le Canard enchainé avait salué ce transfert, peu élevé il est vrai au regard de ce qui se tramait alors en coulisse, en titrant avec son humour ravageur “le régional de l’épate”. Inutile d’aller plus loin dans la métaphore vous avez saisi toute la dimension poétique de la situation. Il me fallait bien caricaturer un peu afin d’obtenir quelqu’effet. “Le style” écrivait Daudet “c’est l’ exagération . Là je doute car il me semble exagérer si peu la réalité. Lors de la prochaine coupe des territoriales en 2014 il fera bon de se rappeler quelle équipe supporter si la région Alsace ne veut se voir menacée d’une relégation au fin fond du championnat amateur…
C’est ainsi que le dieu des subventions est grand, Philippe, comme les cinq premières lettres de son nom de famille l’indiquent, est son riche prophète et moi je suis son poil à gratter.

Aulnay en Alsace

Essayons de faire court en évitant l’hyperbolique. Huit mille personnes, apprenons-nous par les médias, viennent de perdre leur emploi sur un seul site. Un site industriel dans le secteur de l’automobile. Ce n’est pas une blague donc ce n’est pas drôle. Quand on sait que ces huit mille personnes produisaient le véhicule d’un type dont les revenus de l’an passé sont estimés à plus de sept millions d’euros et, qu’en authentique champion de l’évasion fiscale, il réside en Suisse, on a du mal à déglutir.
Quand on apprend que pour la troisième année consécutive les collectivités territoriales alsaciennes ont octroyé une subvention exorbitante à une manifestation dite sportive, que le type en question a déjà remportée un nombre incalculable de fois et qui, sous son appellation de rallye de France, est un contresens économique et écologique total, on pleure.
Quand, par ailleurs, il semblerait que la gratuité des transports scolaires soit remise en question dans la région et qu’une participation des familles soit à l’étude dès la rentrée pour cause de restriction budgétaire, là on se prend carrément des envies de gerber.
Oser prétendre, par le biais d’une subvention que des hommes et des femmes désirent naturellement profiter de leur temps libre pour le consacrer à regarder passer des automobiles polluantes recouvertes d’autocollants publicitaires, c’est non seulement stupide et ridicule, c’est aussi mensonger. C’est surtout la volonté d’un pouvoir totalement déconnecté des réalités d’asseoir son emprise sur les cerveaux et de disqualifier toutes les formes de culture possibles au détriment d’un outil de divertissement touristique pour foules aliénées.Tout cela bien sûr avec la collaboration active et servile de médias complices, ravis d’envoyer leur pisse-copies frémir et se palucher au contact de caricatures de joujoux pour mâles dominants occidentaux.
Je n’ai pas autorité pour discuter des valeurs comparées des différents sports. Je sais seulement que sport automobile est tout au plus un mauvais oxymore et certainement pas un sport. Et le seul fait de lui ajouter comme adjectif mécanique l’oxymorise tout autant et ne fait pas de cette manifestation autre chose que du business divertissant et lucratif.
Je revendique le respect le plus profond pour les élus de tous bords et les citoyens de toutes appartenances qui n’iront pas honorer de leur présence cette manifestation honteuse. Les autres, ceux qui pourront aller sans problème applaudir la caravane masquarade carminée sans une seule pensée pour les huit mille d’ Aulnay sous Bois sacrifiés sur l’autel du grand capital, soit ils sont schizophrènes soit ils sont pervers au sens ou Goethe l’entend quand il nous dit “Tout divertissement qui ne nous permet pas de nous conférer un pouvoir sur nous mêmes est une perversion”.
Je n’ai aucune idée de l’existence probable d’un dieu de l’automobile , non plus  de son hypothétique grandeur, et quand bien même il existerait, de la possibilité de Sebastien Loeb et d’André Citroen d’être ses prophètes….Je sais juste que si cette religion là existe alors je chie dessus !…

Un représentant en non représentation

L’élu est le représentant du peuple. Aussi, tout comme le fonctionnaire qui forcément fonctionne, le représentant de commerce, très généreusement payé, de la République se borne à représenter. On peut alors dire ou écrire, sans trop préjuger, qu’il est en représentation. Mais pour que nous électeurs, jouant un rôle prépondérant dans ce petit commerce, en ayons pour notre argent il nous faut quotidiennement nous informer des aventures palpitantes de ces représentants que nous avons élus pour qu’ils aillent en notre nom couper des rubans, manger des cerises, déguster des vins de qualité. C’est l’une des principales raisons d’existence, avec la publicité qui ne sert qu’à vous faire acheter des saloperies qui encombreront votre maison , de votre tract néo libéral aux allures de grand quotidien régional d’information. C’est pour cela qu’il est maintenant imprimé en quadrichromie; pour que vous puissiez immédiatement reconnaître le ruban tricolore que l’élu va couper d’un geste élégant ou l’écharpe tout autant tricolore qu’il arbore.
La petite fille généralement en costume alsacien, tout le monde s’en fout. Tout le monde connait la couleur de son costume, qui à l’époque était fait pour être identifiable en noir et blanc. De toutes façons, elle est toujours à une des extrémités de la photo à moitié raccourcie, car l’important c’est le type au centre qui coupe le ruban. C’est aussi une des raisons pour lesquelles l’encombrement photographique est de plus en plus important dans votre journal au détriment du rédactionnel. En effet , nos élus ne faisant pas grand chose à part couper des rubans, il s’avère plutôt difficile, sans tomber dans une certaine répétition lourde de redondance, de décrire sempiternellement la même scène. Le folliculaire et son chef réac (rédac-chef si vous préférez) privilégient donc la représentation photographique à outrance. Il faut reconnaître l’avantage certain de cette ligne éditoriale dérivante depuis quelques années d’avoir ramené le temps de lecture du grand quotidien local de deux bonnes heures qu’il était il y a une vingtaine d’années à un gros quart d’heure aujourd’hui.
C’est en gros le temps qu’il me faut pour le feuilleter en buvant mon premier café en compagnie des quelques commentateurs de la vie politique locale qui forment le public de mon salon de thé de prédilection. C’est autant de temps de gagné pour la lecture religieuse du Figaro et de l’ Equipe. Aussi dimanche ai- je craint un court instant que le quota obligatoire de représentation photographique de mes élus ne soit pas rempli lorsque j’ai du constater avec stupeur, là sur deux photos illustrant un article presque pleine page, l’absence totale de mon député fraîchement élu aux cotés de notre incontournable président de région, ex ministre de l’invisibilité. Comment? On me tartine tout un article élogieux sur l’inauguration d’une nouvelle mairie avec les inévitables éléments de langage sur le développement durable et le député alsacien qui siège à la commission du développement durable de la nouvelle assemblée nationale est absent? J’hallucine, je crie déjà au scandale …
Je cherche déjà un téléphone portable pour appeler un contact qui me donnera le numéro de l’attaché parlementaire, qui me donnera celui du député, sans songer un seul moment à la centaine de copains qui dans la vallée ont son 06… quand soudain je prends la peine de lire la légende de la photographie : on m’y explique que les élus ont découvert les locaux de la mairie, mais surtout on prend le soin de préciser que le député Laurent Furst est absent sur la photo !!!
Ne vous demandez plus où l’on va, ni où l’on est. On est en plein dedans, et si vous en doutez encore , soit vous êtes aveugle soit votre système olfactif est grillé jusqu’au dernier neurone. Car dites vous bien que si il y a pire que mettre tous les jours un type en photo dans le journal c’est bien, le jour où il n’y est pas, de s’excuser de ne pas l’avoir mis . Comme si ce seul journal était destiné à sa seule lecture, à lui.
C’est ainsi que le dieu de la photographie est grand , Nicéphore Niepce et Laurent Furst sont ses prophètes et moi, je suis leur poil à gratter.

L’invasion rose…

A moins que vous n’ayez passé les trois dernières semaines victime d’un comas profond, il vous faut faire face à la cruelle réalité. La carte de France a définitivement changé de couleur. Le rose est à présent ultra dominant : Elysée, Assemblée Nationale, Sénat, la plupart des grandes villes, des départements et “presque” toutes les régions. Oui presque toutes, sauf celle située à l’extrêm(ité) droite de l’hexagone. L’Alsace reste donc imperturbablement bleue, certes avec ça et là quelques petites taches brunes disséminées, mais bleue; jusque dans sa représentation à l’Assemblée nationale. Aussi la question est-elle : “Que vont bien pouvoir faire nos élus, aujourd’hui totalement exclus du champ politique global, qu’ils n’ont pas fait alors que leur famille politique était aux commandes des différents appareils de l’éxécutif et du législatif ?” La réponse est simple comme l’adverbe qui l’illustre : rien. Nichts, nothing, nada, nitchevo !… L’illustration de cette vacuité impuissante nous est donnée à la lecture d’un article dans le toujours désopilant tract néo-libéral où l’on voit la crème de l’élite politique alsacienne s’adonner au geste hautement symbolique de la cueillette de cerises suivie de dégustation. Qu’un président de région , sénateur et ancien ministre de l’invisibilité ainsi qu’un député fraîchement élu n’aient rien trouvé de mieux dans leur emploi du temps que d’aller occuper le terrain médiatique dans une mise en scène digne de patronage, alors que partout le climat social se désagrège et l’inquiétude la plus grave agite les foyers, en dit long sur la conception qu’ils se font de leur rôle d’élu. Qu’un folliculaire qui à cette occasion (l’évènement était quand même la création d’une antenne de la chambre d’agriculture à Obernai ) aurait pu se faire l’écho du dynamisme d’élus locaux fortement impliqués dans la pédagogie et la ruralité (lycée et formations agricoles) mais préfère cirer les pompes à l’éxécutif en goguette, avec l’inévitable amalgame à la plus belle chanson de  la langue française, en dit encore plus long sur la qualité de l’information que l’on vous offre quotidiennement. Ne manquait sur la photo que la présidente du Comité Régional du Tourisme certainement occupée ce jour là à régler la future grande manifestation touristique de la vallée avec vainqueur d’un panier gastronomique à la clé… A moins que sa présence ne se soit révélée indispensable à Shanghaï , Moscou ou New-York afin d’y vendre le miracle économique du Noël alsacien…
Reveillez-vous et montrez à vos élus que vous ne dormez plus. Ils dormiront moins et vous dormirez mieux. C’est ainsi que le dieu des territoires d’Alsace est grand , Philippe, Marie-Reine et Laurent sont ses prophètes, et moi je suis leur poil à gratter…

Poil à gratter

Les électeurs de la sixième circonscription du Bas-Rhin ne se sont pas prononcés pour le changement puisqu’ils ont élu à l’Assemblée Nationale le suppléant de leur ancien député.Cependant, le verdict des urnes est souverain. Laurent Furst est donc notre nouveau député. Les médias tant nationaux que locaux ont déjà salué son élection avec l’objectivité coutumière source de toute leur crédibilité. Félicitons donc Laurent Furst pour son élection et souhaitons lui bonne chance pour les cinq années à venir. Il ne devrait pas avoir trop de mal  à s’illustrer mieux que son prédécesseur dont on peut consulter le bilan de la dernière législature sur un site citoyen (questions écrites et orales ainsi qu’interventions courtes et longues dans l’hémicycle frisant le zéro absolu, sans compter l’amende pour absentéisme…). Cette élection prévisible et confortable, lors d’un premier tour, ne doit pas masquer l’aisance toute relative avec laquelle le député l’a remportée. Car de quasi stalinien qu’il était en deux mille sept (que ne nous a-t-on pas banané avec ce meilleur score de France), il est devenu relativement précaire avec un petit point quasi anorexique  d’avance en deux mille douze. Mais notre député se veut rassurant , nouvel élu  siégeant dans une opposition salement amputée de ses forces vives, il va avoir “tout le loisir“, ainsi que le déclarent ses folliculaires dans le tract néo libéral local, de s’occuper de sa circonscription.

Eh oui, vous pensiez avoir élu un député et vous n’avez élu qu’un super conseiller général. Préparez vous à le voir sévir avec zèle et efficacité dans l’art et la  technique de la découpe de ruban lors de manifestations officielles locales avec une frénésie telle que la pression sur le nerf médian suite au maniement à répétition de la paire de ciseaux risque fort de le mener à une opération du canal carpien. N’ayez crainte; tout représentant de la nation jouit d’une couverture sociale exemplaire et le notre est directeur d’hôpital…

De totalement inexistante il y a cinq ans une opposition visible et crédible a vu le jour. Pour moi elle s’est manifestée  de manière concrète en la candidature de Jean Vogel pour Europe Ecologie Les Verts, qui avec près de dix pour cent des votes exprimés réalise le plus haut score national d’un candidat écologiste autonome (sans l’apport du PS). Décidément cette circonscription est celle des records…Aussi est-ce pour cette famille politique que dorénavant j’inviterai à voter lors des prochaines consultations électorales et ce groupe de personnes que j’inviterai à rejoindre régulièrement lors de rencontres ou de manifestations dans notre circonscription afin d’essayer de colorer un peu autrement notre vallée, politiquement parlant bien-sûr.

Cette ambition modeste ne devrait , à priori, pas poser de problème majeur étant donné que nous vivons dans un authentique désert culturel sans autre lien social que celui entretenu pendant des années de clientélisme par une presse servile uniquement occupée à cirer les pompes du pouvoir local afin qu’elles laissent le moins de traces possibles quand il lui bottera le cul.
C’est ainsi que le dieu de la sixième circonscription est grand, Laurent Furst est son prophète et moi je suis son poil à gratter.