L’homme politique, quel que soit le parti auquel il appartient, c’est le contraire de Demis Roussos; on en a vite fait le tour surtout si il est assis. Le contour aussi d’ailleurs c’est pour cela également qu’il est plus facile à moquer en dessin que ce pauvre Demis qui nous a permis lors de slows mémorables de pouvoir découvrir nos premières émotions d’adolescents. Il faut dire que les adolescentes de cette époque se pâmaient si aisément au son de cette voix de ténor chaude avec ses puissants trémolos en bout de notes chantées par une voix de tête qu’elles en oubliaient la main timide qui se glissait sous le pull angora à la recherche de sensations inédites. Merci Demis, merci. il y a des moments dans une vie qu’on oublie pas comme ça et découvrir par la voix d’irène Papas que ce qu’elle vocalise dans l’album 666 ça ressemble furieusement à la complainte du samedi soir de la voisine du dessus on doit avouer que c’est formateur. Toute notre gratitude à Demis Roussos l’homme aux soixante millions de disques vendus dans le monde alors que Darmanin, ténor raté et revendiqué de la droite la plus caricaturale du monde qui en est à sa quatrième maison de disques avec toujours le même refrain niais en boucle, la même scie, le même disque qui ne change pas. Piètre chanteur, autant que musicien navrant à la réputation d’accordeur de piano (*) sauvé par un non lieu providentiel. Quand il pousse sa boulangerie(**) sur les bancs des ministres, c’est la pire des maisons du café (***). Je vous l’avais bien dit ; on en a vite fait le tour. même pas besoin d’un petit dessin . Moi c’est bien simple dès que je l’entend chanter, je vais me faire l’ouverture de la flûte enchantée (*****)…
Ps :les expressions utilisées ci dessus font partie de l’argot des musiciens.
(*) musicien à la main baladeuse
(**) chanson mal jouée sur scène
(***)lorsqu’un musicien utilise des harmonies discutables qui ne concernent pas le morceau
On me fait souvent la remarque que je ne publie pas trop sur Le Président de la République. J’avoue que ce n’est pas un bon client. C’est tout. il est tellement suffisant qu’il en devient désolant et que le seul angle de moquerie, qui a lieu dans le cercle privé je le confesse volontiers, aurait trait à la sphère qui n’est pas publique et relèverait d’une expertise à la sauce freudienne d’un amateur médiocre avec les niaiseries oedipiennes de base ayant cours dans pléthore de sites conspirationnistes.. Un simple coup d’œil rapide à l’actualité du président est d’un pathétique qui me laisse pantois autant que désespéré. Je ne vois plus que le divan pour essayer de sauver ce qu’il reste de bon sens dans cet homme qui n’est plus, politiquement parlant bien sûr, que l’ombre de tous ceux qui l’ont précédé…et dire que dans quatre ans on va nous inonder sur le, que dis je ,les bouquins qu’il va pondre … et qui sont déjà partiellement pondus. L’homme à l’ego surdimensionné qu’une famille et l’amour d’une femme ont propulsé vers les plus hautes sphères n’est en fait q u’un écrivain frustré à qui l’on préparait le chemin vers la voie non pas royale, que vous aurez reconnu au passage comme l’ancienne Ecole Nationale d’Administration, mais impériale. Celle des Nizan des Sartre et autres ; L’école Normale Supérieure que les différentes biographies autorisées ou non lui accordent avoir loupé deux ou trois fois. Adieu Le Nobel de littérature, pas de discours de Stockholm, il restait celui de la paix. La compétition s’annonçait rude avec le pauvre Bernard Henri Levy arpentant le globe sur tous les fronts avec son écharpe de Bruant de kermesse paroissiale, furieux de se faire voler la vedette par Dominique de Villepin à L’Organisation des Nations Unies affirmant haut et fort dans notre langue pour une fois sans bois que l’uniforme français ne se joindrait pas à tous ces va t’en guerre dont les mensonges de l’époque ont été largement prouvés. Hélas tout n’est pas perdu, les conflits de toutes sortes sont là pour donner l’occasion au commandant en chef d’un des plus gros marchands d’armes de la planète de prouver au monde entier qu’il œuvre pour l’amour et la paix entre les peuples . Quatre années pour décrocher la nouvelle marotte en forme de timbale du chef de l’État… c’est court …tout ça pour aller faire le cake chez les vikings . en plus le Nobel de la paix est à Oslo. C’est beaucoup moins bien que Stockholm et le café y est encore plus cher. Mais là je suis d’une mauvaise foi honteuse puisque tout le monde connaît mon attachement particulier à la Suède. Tout ce que je sais c’est que vu de la haut le locataire de l’Elysée donne vraiment l’air de brasser du vent …Peut être devrait il consulter ailleurs que chez MC machin. L’école post freudienne a encore de beaux divans à Paris non?
C’est dans un roman de Pynchon que j’ai appris l’origine du compte à rebours. Nous connaissons tous ce décompte qui précède l’envoi d’une fusée…D’après lui ce serait Fritz Lang qui aurait inventé ce processus dans un de ses films “Die Frau im Mond” son dernier film muet .. racontant l’histoire d’un savant fou voulant envoyer une fusée sur la lune pour y chercher de l’or. Je n’en ai aucun souvenir ayant vu ce film il y a trop longtemps… Le compte à rebours qui m’intéresse ici est celui qui a déjà commencé dans notre belle Alsace qui dès les premiers froids voit pointer le bout du nez de Noël. Car pour bon nombre de personnes, pas besoin d’envoyer de fusée sur la lune car il n’y a que de pauvres roches sinon les américains et les chinois, qui ont déjà fait leurs prélèvements minéraux depuis pas mal de temps, auraient déjà annexé ce caillou si il était rentable. La fusée Noël, elle, est beaucoup plus rentable. Elle décollera bientôt et son compte à rebours chaque année débute plus tôt. Heureusement, je l’ai à maintes fois expliqué, que la libération de Strasbourg a eu lieu le 22 novembre et que nos amis militaires fêtent dignement cet évènement place Broglie face à la statue du chef de la deuxième division blindée, car nos autres amis forains sont obligés d’attendre la fin de cette célébration pour investir la place. Si les chars de Leclerc étaient arrivés plus tôt, la capitale de Noël démarerait son business plus tôt, c’est tout. Loin de moi l’idée de cracher dans cette soupe qui nous a nourris depuis fort longtemps alors qu’il traîne encore ça et là quelques cantines où il fait bon aller se restaurer. Il y a beaucoup de gens formidables qui ont besoin de ce temps fort pour que leur fusée leur ramène la manne nécessaire à la survie. C’est ça la caillasse de Noël et celle-là ne se trouve pas sur la lune. On a beau faire, on en revient toujours à la caillasse. Alors laissons tout le monde se préparer et vivre.En post scriptum je me ferai un plaisir d’envoyer à ceux qui s’en rappellent ou qui ne l’ont jamais vu le dessin si gentiment irrévérencieux que m’avait inspiré le décrochage du portique du Christkindelsmärik par la municipalité Riess… et qui m’avait valu tellement de sympathie… il y a des choses comme ça qui au vu de l’évolution de la bienveillance générale ne peuvent plus être vues que dans le cercle privé. Ça y est c’est bien reparti…Plus que deux mois avant Noël …
Au secours, les fournitures artistiques, le matos comme on dit dans notre métier, a pris je ne sais combien à la hausse. je ne garde pas les tickets de caisse, de toute façon il n’y en a plus. Dix euros ou presque le godet d’aquarelle ! Bon c’est la série quatre mais c’est le prix d’un plat du jour ! (d’accord c’est sans le café ni la boisson …) mais quand même !…Si ça continue , il va falloir faire un prêt bancaire pour aller acheter trois feuilles de C à grain… L’arches je n’en parle pas, c’est même pas la peine d’y penser ! Déjà qu’on est loin de pratiquer le taux horaire des garagistes ou celui des ramoneurs …vas – y toi augmenter le prix d’un dessin déjà qu’on a du mal à vendre un bouquin…Bientôt on en sera à devoir choisir entre boire un café ou acheter un crayon …”Nous v’la beaux” comme disait ma grand mère à une époque où on faisait griller les pois cassés en guise de café et on prenait un bout de charbon de bois pour gribouiller au dos d’une feuille piquée à la mairie ou à l’école. Ça y est on en est réduits à faire les fonds de tiroir à la recherche de vieux bouts de crayons et de godets d’aquarelle du siècle précédent comme des pauvres épaves cherchant leur mégots distraitement abandonné par un nanti. Je me demande si je ne vais pas faire une action d’éclat pour attirer l’attention sur la condition des dessinateurs et autres gribouilleurs qui vont être, soit dit en passant pour bon nombre d’entre eux, obligés d’aller donner leurs quinze heures hebdomadaires pour voir leurs droits au revenu de solidarité active maintenus. Des fois je me demande si ces gens là qui décident de toutes ces mesures, quelque part, tout simplement, ne nous aiment pas. Ou alors c’est rien que des jaloux …Et puis la bonne odeur de café me réveille et la maison est si douce à vivre dans la vallée que je me mets à penser que j’ai bien de la chance n’ avoir comme source principale d’énervement que le prix exagéré des crayons ( Staedtler pour la mine graphite Faber Castell – Polychromos – pour la mine couleur- Le crayon est allemand ou n’est pas, Monsieur. l’invention est française si vous avez suivi il y a quelque temps mes humeurs et autres vaticinations mais tout est dans la fabrication n’est ce pas ?….Pour ce qui concerne l’aquarelle soyons sérieux, ce serait une insulte de ne pas reconnaître qu’elle est anglaise . Le dessinateur se doit au moins une fois dans sa vie de faire le pèlerinage dans le Charing Cross, au magasin originel et se tenir là où Rackham, Turner et les frères Robinson venaient faire leurs emplettes. il nous reste les pinceaux ( certes le poil est russe ) et le papier. C’est une consolation même si ça ne va pas durer.
Il y a autant de types de lectures qu’il peut y avoir de lecteurs différents. il n’y a pas de mauvais ou de bons lecteurs car il n’y a ni mauvaise ni bonne lecture. Par contre, il y a de la bonne et de la moins bonne littérature. il y a juste les vrais lecteurs et les autres. On ne devient un vrai lecteur non pas à partir du moment où on sait lire mais bien à partir de celui où la lecture devient un acte nécessaire et récurrent dans le paysage de notre quotidien, sa découpe dans le temps et son organisation dans l’espace. Où, lire ,pour reprendre les mots que j’ai découverts il y a quelque temps déjà chez Marco Rigoni Stern, “est encore la recette, (qu’il donne à la fin de sa vie) pour garder un peu de sérénité dans un monde qui va trop vite …”Car on ne lit pas la même chose dans la salle de classe, la salle d’attente du dentiste, aux toilettes ou au lit .On ne lit pas, on ne vit pas les mêmes émotions à la lecture du journal, d’un magazine généraliste ou d’une revue spécialisée, d’un manuel scolaire, d’un courrier de lecteurs d’une revue pour hommes ou pour femmes…d’une bande dessinée.C’est à chacun de faire sa cuisine et c’est ce qui donnera ou non le vrai goût de la lecture qui est bien plus que la passion des livres .C’est de cet exercice d’équilibriste et de funambule qui nous entraîne à passer de l’un à l’autre avec une facilité croissante que va naître notre vraie personnalité de lecteur et notre enrichissement personnel intérieur.Un éditorial politique et polémique, une critique de film, une brève du journal local, un poème aux toilettes, une histoire à l’enfant le soir, ajoutées à peut-être quelques lignes dans un essai qui traîne et un petit chapitre d’un grand roman au lit avant de s’endormir. C’est en termes de temps à peu de choses près le temps d’une niaiserie de match de football…ou une débilité américaine et loin du temps consacré aux réseaux sociaux, mais ô combien plus bénéfique non? Cela dit tout le monde a le droit d’aimer le spectacle du ballon rond, ou les aventures intergalactiques de héros en collants moulants…mais pas que c’est tout…et puis cette addiction là en amènera bientôt une autre encore plus exigeante et plus dévastatrice de plaisir et de folie inégalée …La soeur jumelle et cosmique: l’écriture. Mais ça c’est une autre histoire.
Voilà octobre, enfin. Certes avec quelques rames de wagons de retard comme on dit à la régie autonome des transports qu’ils soient parisiens ou autres, en retard mais bien là. Sur la lande nécessairement blanchie de gelées précoces l’herbe craque sous le pas. Aussi va t- il falloir sérieusement envisager de porter des chaussettes.Dans les haies, la caille trille, le facteur aussi mais le courrier, au bureau de poste où ça caille vu que l’administration fait des économies sur le chauffage ce qui est bien compréhensif au vu du prix devenu dissuasif du fuel domestique. Le dessinateur, lui, se réjouit d’avoir pu rentrer assez de bois de chauffage. Il ignore si l’hiver sera rude, n’ayant aucun vieil indien dans son entourage pour le renseigner, pas plus que de vieux natif alsacien capable de lire le futur des saisons dans l’épaisseur des peaux d’oignons. Aujourd’hui le dessinateur s’en fout de lire l’avenir. Aujourd’hui, il fête l’événement. Aussi se verrait-il bien, quoique ne souffrant d’aucun mal particulier, rendre visite à son camarade médecin afin de l’inviter, lui aussi, à fêter.C’est que les deux hommes, tout en étant des travailleurs indépendants de toute hiérarchie, ont le même patron dont la particularité est d’être auréolé ; un saint patron pour faire plus simple. A ne pas confondre avec les patrons tout court qui ne sont pas tous, loin de là, des saints.Aujourd’hui, nous, dessinateurs et médecins lèverons donc nos crayons, nos stéthoscopes et nos tasses d’expresso, que des patrons de gargote et autres salons de thé n’hésitent plus à matraquer bien au delà des deux euros, à la santé de Luc notre saint patron, dont maintes écoles d’art et institutions hospitalières portent le nom car l’évangeliste qui était médecin fut le premier à dessiner la sainte mère de l’ Enfant. Les confrères protestants, dont le culte ne célèbre pas la sainteté se joindront à nous sans protester car nous avons promis de fêter dignement en leur compagnie le cinq cent quarantième anniversaire de la naissance de Martin Luther le dix novembre de cette année. Et comme nous sommes des êtres de gratitude plus que d’insatisfaction nous dirons merci. Merci la vie, certes, mais aussi “merci Patron!”…
Qu’est ce qu’un boulevard? Si l’on en croit le petit Robert, pas Charlebois ni De Niro, qui d’ailleurs sans être très grands sont quand même de taille moyenne, non, le dictionnaire en deux volumes, celui des noms communs et des noms propres. Lequel nous définit un boulevard comme une rue très large plantée d’arbres. Il n’est pas précisé si c’est des deux côtés que sont plantés les arbres, mais on peut à juste titre penser que si cela était, le terme employé serait “bordée”. Bref. Le Français, j’entends par là le citoyen de France, pas la langue ni le théâtre prestigieux, est bien connu pour être peu calé en géographie. Pour autant, il sait que Paris est la capitale du pays où il est né, où il habite ou bien encore où, si des concours de circonstances heureuses ou moins heureuses l’ont guidé et si sa demande de naturalisation a été acceptée, il est bien heureux de vivre. Par ailleurs, on peut sans exagérer ni mentir que si le rêve de chaque citoyen est d’être propriétaire, ce fantasme là atteint des sommets inaccessibles au plus grand nombre d’entre nous qui oseraient s’imaginer propriétaires à Paris. Quant à la location, n’y pensez même pas, ça vire carrément au cauchemar. Pourtant, dans cette jungle que représente le marché immobilier de la capitale, il est un appartement prestigieux dont tout citoyen, s’il le désire, du plus pauvre au plus fortuné, peut rêver d’être locataire avec l’assentiment de millions d’autres rêveurs. Ce bien locatif est sis au numéro cinquante cinq du faubourg saint Honoré dans le très cossu huitième arrondissement de Paris. C’est un ancien hôtel particulier dont le bail de cinq ans est reconductible une seule fois. C’est l’Elysée, la résidence principale et officielle du Président de la République française. Y accéder comme locataire est un chemin long et semé d’embûches. De coupe gorges en ruelles, de tours en détours, de sens interdits à voies sans issues.Le ci devant actuel locataire videra les lieux en deux mille vingt sept. Seuls les français encore au sein de leur mère et ceux qui sont dans le comas ignorent cette information. Ainsi que la la liste des candidats à la reprise qui, non encore officielle, est déjà bien longue. Il y en a qui partent de loin mais qui auront du mal à trouver le bon itinéraire, d’autres qui en sont déjà, en tant que domestique ou autre, mais dont on ignore encore s’ ils auront le petit mot de recommandation de l’actuel locataire. Puis il y a les chevronnés, ceux qui ont déjà à une ou plusieurs reprises échoué de peu. Parmi ceux-là, vous comprenez maintenant où je voulais en venir, il y a une prétendante qui a un BOULEVARD, un vrai, devant elle. Aussi les arbres de cette large et longue rue, car le petit Robert, encore lu , nous a bien mentionné qu’elle était plantée d’arbres, ces arbres là cachent une sacrée forêt dont on peut imaginer qu’elle n’est pas une simple illusion grâce à deux informations qui tombent fort à propos…La première concerne les résultats d’un sondage publié aujourd’hui qui nous indique que désormais quarante quatre pour cent des français, c’est vous, c’est moi, estiment désormais que le Rassemblement National est en mesure de gouverner ce pays. c’est cinq pour cent de plus que l’an passé et il y a encore quatre ans à tirer. Quatre années pendant lesquelles les conneries qui avaient déjà tendance à s’accumuler vont vraiment voler en escadrille et faire grimper les sondages et affoler les compteurs.J’apprends également que le patron d’une fédération départementale LR suivi par une dizaine d’élus également encartés LR et anciens de l’UMP annoncent leur adhésion au RPR? Mais le RPR n’existe plus allez vous me rétorquer ayant été dissous par Jacques Chirac et Alain Juppé en L’an 2002!. Naïfs que vous êtes et naïfs que je suis à vos côtés ! Le nom RPR a été racheté par le Rassemblement National qui en a fait un micro parti ! Sans blague ! C’est donc qu’il était à vendre, c’est donc que la droite républicaine était à vendre, avec les bottes dans lesquelles elle se tenait bien droite ! C’est ça le business mes chéris, l’offre, la demande. Je sais , je sais vous n’avez rien demandé, mais vous n’aviez rien à offrir non plus. Alors on l’a offert à ceux qui ont allongé.Je me demande à quoi ça sert tous ces plus ou moins grands discours quand on peut juste se fendre d’un petit dessin …Peut-être suis-je un bavard frustré?…
Ils ont voté; ce sera quinze heures. Quinze heures de travail hebdomadaire obligatoire pour les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active s’ ils veulent continuer à percevoir leurs malheureux six cent sept euros mensuels. C’est tellement plus facile de soupçonner d’abus les précaires de l’aide sociale plutôt que d’aller supprimer les niches fiscales qui permettent à ceux qui s’en mettent plein les fouilles d’aller s’acheter de nouveaux costards avec encore plus de fouilles à remplir. ( Pour info, le nombre de niches fiscales est passé en six ans de 451 à 467 et leur montant de 75 à 91 milliards d’euros. ). C’est sûr que quand t’en as tellement de remplies ,des poches, on s’y perd. Alors que quand t’en as juste deux on peut plus facilement te demander d’en justifier le contenu. Je m’interroge et je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’on peut bien vouloir tenter de cacher de sa vie, de dissimuler de sa misère, quand on est un couple avec un enfant et mille euros pour vivre? certainement pas l’envie d’aller la gagner en trouvant un travail qui te permettrait de nourrir, vêtir et peut être améliorer l’ordinaire de ton enfant. Mais les têtes bien pleines qui pondent ces idées géniales ont rendu leur verdict. Les simulations de leurs algorithmes magiques ne peuvent mentir. Trop de pauvres dissimulent leur précarité derrière leur paresse et leur absence de motivation. Dorénavant il va falloir justifier de sa honte d’aller mendier un minimum vital et le mériter. Du coup ça s’appelle comment quand visiblement on a du mal à dissimuler le plaisir qu’il y a à abuser plus faible et précaire que soi?…
Alors que le monde s’embrase, peut-être la littérature nous serait-elle d’un peu d’aide pour comprendre cette lutte perpétuelle entre le bien et le mal qui changent souvent de camp en fonction de celui à qui le romancier a donné la parole du capitaine ou de la baleine ? Le poète , lui, préfère donner raison au fils qui ne veut plus chasser la baleine…Lire et relire Melville et Prévert…pour redonner un peu de clarté , un peu de lumière face à ces écrans si sombres.?.. comme une réplique d’un film de Capra :” lighthouses, lighthouses in a foggy world”